Samuel Ngoua Ngou, l'emblématique secrétaire général du Syndicat des Enseignants de l'Education Nationale (SEENA) des années 1990 a été nommé mardi au cabinet du Président de la République où il occupera désormais les fonctions de Directeur de cabinet adjoint 2. La fin de plus d'une décennie passée loin du Gabon en tant que fonctionnaire international.
Ce conseil des ministres a permis de sortir de l’ombre certaines figures disparues depuis plusieurs années. C’est le cas de Samuel Ngoua Ngou, l’un des fondateurs du puissant SEENA qui déclencha les premières grandes grèves que connut le secteur de l’éducation nationale à partir de 1990. Des grèves qui contribuèrent d’ailleurs au soulèvement populaire de ces années et qui coûtèrent la vie notamment à Martine Oulabou, avant de favoriser la construction de plusieurs dizaines d’écoles à travers le pays et l’amélioration du statut de l’enseignant au Gabon.
Samuel Ngoua Ngou vivait depuis une douzaine d’années en Afrique de l’Ouest. Il était jusqu’à sa nomination hier membre de l’International Education avec résidence à Accra, un organisme international qui se préoccupe de l’éducation dans le monde. Une vie de fonctionnaire international qui prend fin pour une cohabitation avec le sommet de l’Etat.
Les réactions de la société civile dont il était encore considéré comme un membre influent n’ont pas tardé. La tendance est plutôt, de ce côté-là, à la déception.
Le communiqué final du conseil des ministres du 10 juin a aussi permis de confirmer plusieurs personnalités politiques et administratives à de hautes fonctions. Ainsi Etienne Massard Makaga a été confirmé au poste de Secrétaire Général de la Présidence de la République alors que Maixent Accrombessi Nkani a été, lui, confirmé au poste de Directeur de cabinet du Président de la République. Une confiance renouvelée malgré les critiques qui fusent de l’opposition et de la presse proche de l’opposition.
