Il y a 50 ans, jour pour jour (le 27 avril 1972), disparaissait Kwame Nkrumah, premier dirigeant du Ghana indépendant. L’homme politique était aussi un penseur dont l’œuvre panafricaniste continue d’inspirer le continent. De 1966 à sa mort en 1972, il vit en exil à Conakry. Reportage sur les traces de Kwame Nkrumah et de son séjour guinéen.
De notre correspondant à Conakry,
Une plaque discrète à l’entrée d’une villa. Voilà ce qu’il reste de Kwame Nkrumah à Coléah, où il a passé 6 ans. Un ancien du quartier se souvient. « Kwame Nkrumah, pour le voir, il fallait descendre en bord de mer. Il s’arrêtait souvent là-bas, mais il était craintif. Il vivait dans la hantise que quelqu’un vienne pour lui régler son compte. Il était un peu paranoïaque », se souvient-il.
Et il a de quoi être méfiant. Il a échappé à sept tentatives d’assassinats. Une coupe afro, mangée par la calvitie, Kwame Nkrumah descend de l’avion accueilli par son ami, son allié Ahmed Sékou Touré.