Après 60 ans de coopération bilatérale, la Corée du Sud souhaite partager son expérience avec le Gabon pour en faire comme elle un pays ayant réussi à passer du statut de pays le plus pauvre après la Seconde Guerre mondiale à celui de pays donateur, selon son ambassadeur Chang Soo Ryu.
Le 1er octobre prochain, le Gabon et la Corée du Sud célébreront officiellement le 60e anniversaire de leur coopération. Et si depuis 1962 les deux parties assurent avoir maintenu «des relations étroites d’amitié et de confiance», au point de mener ensemble le combat lié à la préservation de l’environnement, à Séoul on souhaite faire mieux, notamment dans le domaine économique. Le pays de Moon Jae-in, 10e économie mondiale et 6e exportateur mondial, en 2021, ambitionne en effet de hisser son partenaire gabonais à son niveau.
«Je crois que la Corée et le Gabon ont un grand potentiel économique si les deux pays coopèrent étroitement dans les domaines des affaires et des investissements», estime Chang Soo Ryu dans une interview parue ce lundi 25 avril dans le quotidien L’union.
«La Corée est le seul pays au monde qui est passé du statut de pays le plus pauvre après la Seconde Guerre mondiale à celui de pays donateur, et nous sommes prêts à partager avec le Gabon le savoir-faire et l’expérience de notre croissance économique rapide», a exprimé l’ambassadeur de Corée au Gabon, qui voit dans le pays d’Ali Bongo «d’importantes ressources naturelles», en plus d’une situation géographique stratégique et d’un leadership sous-régional reconnu au sein de la Cemac. «La combinaison de ces deux atouts nous permettra de créer des synergies et de nouer des partenariats gagnant-gagnant pour les deux pays.»
Dans sa stratégie de lutte contre la pandémie de coronavirus, le Gabon a su compter sur le soutien de son partenaire coréen. Séoul a fait parvenir à Libreville d’importants lots de produits pharmaceutiques, composés notamment de kits de dépistage du virus ayant permis le lancement de la campagne de dépistage de masse dans le pays. La Corée a également formé de nombreux médecins gabonais.