Alors que le président du Parti social-démocrate (PSD) dénonçait récemment «le débauchage honteux survenant toujours à la veille des élections présidentielles…», la saignée continue au sein de l’opposition. Le 22 avril, le Secrétaire général de Les Démocrates a démissionné. Interrogé par Gabonreview sur les motivations de ce départ, Vincent Ella Menie met en avant les «convenances personnelles».
Après les départs de Les Démocrates de Jean Norbert Diramba, l’ancien maire de Mouila, nommé ministre du Tourisme et de Jean-Pierre Doukaga Kassa, le député du 1er arrondissement de Tchibanga, qui occupe lui le département de l’Économie numérique au gouvernement, le parti fondé il y a 5 ans par l’ancien président de l’Assemblée nationale, Guy Nzouba Ndama, vient de perdre l’un de ses poids lourds. Le Secrétaire général de ce parti de l’opposition a quitté le navire le 22 avril dernier.
Joint au téléphone dans la foulée de cette démission, Vincent Ella Menie n’a pas particulièrement voulu en dire davantage sur les réelles motivations de ce départ intervenant à une quinzaine de mois de l’élection présidentielle. «C’est pour des convenances personnelles», a-t-il déclaré à plusieurs reprises. «J’ai essayé de réorienter mon action politique sans aucun conflit. Je pars sans aucun problème. Le président de Les Démocrates est un aîné et il le demeure. Mais j’ai décidé de partir», a-t-il fait savoir.
A propos du timing de cette défection et de ses futurs projets politiques, là aussi, il n’est pas très loquace. Cependant, il indique qu’il aurait pu partir plus tôt comme il a choisi de partir «maintenant». «Cela relève de la décision personnelle et le timing ne relève que de la personne même».
Quant à son avenir politique au regard des échéances de 2023, alors que de nombreuses voix l’annoncent au Parti démocratique gabonais (PDG), il est on ne peut plus clair : «que je sois dans Les Démocrates ou ailleurs, il est évident que 2023 est une question d’abord personnelle. Quand on se porte candidat à une élection, c’est d’abord une question personnelle».
Les défections des militants des partis de l’oppostion sont courantes à la veille des élections. Toutefois, les nombreux démissionnaires de ce parti tentent de justifier leur défection par des dissensions au sein de cette formation politique de l’opposition jadis proche de Jean Ping. Cinq ans après sa création certains assurent qu’ils ne s’y reconnaissent plus, y compris plusieurs cadres et élus.