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‘Biens mal acquis’ : Mise en examen de 4 enfants d’Omar Bongo en France
Publié le vendredi 22 avril 2022  |  Gabon Review
El
© Autre presse par DR
El Hadj Omar Bongo Ondimba
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Avec un patrimoine immobilier estimé à plus de 85 millions d’euros (plus de 55 milliards de Francs CFA) et taxé d’acquis frauduleux, le défunt président gabonais a laissé, derrière lui, bien de différends. Dans la saga de l’affaire dite des biens mal acquis, quatre de ses 54 enfants ont été mis en examen en France. Ils sont soupçonnés de recel de détournement de fonds publics, de corruption active et passive et d’abus de biens sociaux. Les avocats dénoncent une mise en examen scandaleuse.

«Grâce, Betty, Arthur puis Hermine : quatre enfants du défunt président gabonais Omar Bongo Ondimba viennent pour la première fois d’être mis en examen par la justice française dans le dossier vieux de quinze ans des « biens mal acquis», a informé Le Parisien relayant lui-même l’Agence France-Presse ce 21 avril.

Respectivement âgés de 58 ans (Grâce), 55 ans (Betty), 51 ans (Arthur) et 53 ans (Hermine), ils ont successivement été mis en examen, entre le 25 mars et le 5 avril, par un juge financier nommé Dominique Blanc. Ils sont soupçonnés d’avoir «sciemment» possédé des appartements parisiens qu’ils «savaient provenir» de la fortune «frauduleuse» de leur père. En langage juridique, on parle de recel, détournement de fonds publics, corruption active et passive et abus de biens sociaux.

Détenteur d’un patrimoine immobilier taxé d’acquis frauduleux et estimé à au moins 85 millions d’euros (environ 55,7 milliards de francs CFA), leur défunt père qui a laissé derrière lui une affaire de biens mal acquis, a tout aussi laissé sa ribambelle dans le viseur de la justice française. Car, selon certains médias hexagonaux, d’autres enfants, parmi ses 54, pourraient connaître le même sort judiciaire.

En mai 2021 déjà, BNP Paribas avait été mis en examen pour la même affaire. La banque a été inquiétée pour le blanchiment de plus de 35 millions d’euros, qui aurait permis permis à la famille Bongo d’acquérir des villas et hôtels particuliers en France. Réévalués, ces flux financiers sont maintenant estimés à 85 millions d’euros.

Il reste que devant le juge, les enfants Bongo ont assuré ne pas avoir conscience de l’origine frauduleuse desdits fonds. Selon Le Parisien, l’avocate de Grâce Bongo la plus grande parmi les 4 héritiers mis en examen, Me Elise Arfi, a dénoncé une mise en examen «scandaleuse qui crée de l’insécurité juridique 25 ans après l’acquisition des biens». De son côté, l’avocat de l’association Transparency International France, Me William Bourdon, partie civile dans ce dossier, promet que «le chapitre famille Bongo qui s’est ouvert va se poursuivre». «La procédure enseigne maintenant à quel point les biens français n’ont pu être mal acquis que grâce au concours des ingénieurs du chiffre et du droit», a-t-il dit.
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