Alors que la prochaine élection présidentielle devrait se tenir, en principe, dans moins de 18 mois, le président du Centre des Libéraux réformateur (CLR), Jean Boniface Assélé, a réaffirmé le soutien de sa formation politique à l’action du président Ali Bongo tout en fustigeant la légèreté du casting des hommes du président.
Les actions à venir du Centre des Libéraux réformateur (CLR) qui tenait un congrès extraordinaire convoqué par le président du parti, Jean Boniface Assélé, en l’absence de l’une des figures de proue de cette écurie politique, le Délégué général, Nicole Asselé, ont été évoquées, le 16 avril, à Libreville, par le fondateur de cette formation de la Majorité républicaine et sociale pour l’émergence. Assurant son soutien au chef de l’Etat comme par le passé, et en prévision des échéances électorales à venir, le leader de ce parti a indiqué proposer un préalable sur l’organisation des élections.
«Je suis contre le fait que les riches soient toujours plus riches et les pauvres encore plus pauvres», a-t-il déclaré. «Nous allons proposer un préalable au sujet de l’organisation des élections. Il faut que ce soit des élections transparentes et qu’on puisse donner au chef de l’État un monde nouveau qui respecte, contrôle et rend compte fidèlement», a-t-il dit.
A propos des hommes entourant le président de la République, ce dernier fustige la légèreté du casting. Au niveau du choix, dit-il, «il y a toujours des problèmes. Il y a des petits à côtés». «Notre pays est un beau pays et c’est pour cela que je dis qu’il faut aider le chef de l’Etat. C’est pour cela que j’ai dit la dernière fois de faire venir les intelligences qui sont ailleurs, qui ont été frustrées, qui ne comprennent pas pourquoi quelqu’un qui est docteur en médecine ne puisse pas gagner sa vie par rapport à un villageois d’Akiénie que j’aurais placé là pour lui donner un salaire qu’il ne mérite pas», a-t-il caricaturé.
«Si c’était chez les autres, ça serait des étincelles, la bagarre». «Je dis et je le répète, je suis contre ceux qui pensent qu’ils doivent être toujours riches et que les autres doivent être piétinés et pourrir dans la misère», a-t-il insisté, avant d’ajouter que «le pouvoir est une force à tous les niveaux». Et «pour l’exercer, il faut avoir de la poigne, de l’autorité et dire non, c’est à moi qu’on a donné ce pouvoir. Mais cela ne veut pas dire que vous êtes dictateur».