A l’occasion de sa rentrée syndicale le 11 avril, la Fédération des collecteurs des régies financières (Fecorefi) s’est agacée du silence du gouvernement sur les revendications des agents des régies financières et administrations assimilées. Estimant que l’inconséquence et l’indolence du gouvernement ont fortement exacerbé les tensions, la Fecorefi a assuré qu’une une réponse à la hauteur de ce mépris sera donnée. Sans doute, les prémices d’une nouvelle paralysie des régies financières si rien n’est fait.
Depuis quelques mois, a déclaré son porte-parole le 11 avril, la Fédération des collecteurs des régies financières (Fecorefi) et les agents des administrations des Douanes, Impôts, Hydrocarbures et du Trésor ont décidé d’observer dans le silence, la capacité du gouvernement à respecter non seulement ses propres engagements librement contractés mais aussi sa réelle volonté de ramener l’accalmie au sein des Régies financières et des administrations assimilées. «Ce silence actif que le gouvernement a très certainement considéré comme un épuisement de notre part est bien loin de l’être», a déclaré Sylvain Ombindah Talhewa.
Ce temps, dit-il, a été mis à profit pour comprendre que le gouvernement «n’a réellement que faire» des efforts de mobilisation de deniers publics bien au-delà des objectifs prescrits. «Le temps de l’hibernation est terminé. L’heure est arrivée pour rappeler à ce gouvernement quels sont ses engagements. Mieux, d’en exiger leur exécution», a-t-il soutenu. La Fecorefi remet pour ainsi dire, sur la table, son cahier de charges qui n’aurait jusqu’à présent reçu que «le silence méprisant et l’indifférence de la part du gouvernement». Il s’articule autour de 3 points dont la publication des résultats des opérations des audits des effectifs et des primes réalisés en 2018 au sein des Régies financières ; la régularisation des situations administratives ; l’organisation des assises tripartites présidence de la République-gouvernement-partenaires sociaux des régies financières.
A ces points s’ajoutent désormais le non-paiement des arriérés depuis près de 5 mois, l’éclaircissement sur l’intéressement spécifique du 4e trimestre 2021 et la détermination de l’intéressement spécifique du 1er trimestre 2022 dont l’exigibilité est fixée au vendredi 15 avril 2022. La Fecorefi a indiqué qu’elle se prononcera tout aussi sur la question de la pension retraite. «C’était le calme avant la violente tempête qui va s’abattre sur les régies financières par la seule volonté du gouvernement», a déclaré Sylvain Ombindah Talhewa.
Selon ce dernier, la Fecorefi invitera très prochainement les agents des administrations des Douanes, Impôts, Hydrocarbures et du Trésor à une assemblée générale de décision car, «l’inconséquence et l’indolence du gouvernement ont fortement exacerbé les tensions». «Il nous faut nécessairement donner une réponse la hauteur de cette méprise», a-t-il ajouté.