Suite à une grave d’antirétroviraux (ARV) depuis 4 mois au Gabon, le ministre de la Santé, Guy Patrick Obiang Ndong a recommandé mercredi la prise régulière du Bactrim 960mg comme solution alternative avant le retour à une situation normale.
« Pour faire face à cette situation et éviter la survenu de certaines maladies opportunistes chez les Certains, le Ministre a invité la DGPS et le PLIST conformément au protocole thérapeutique de poursuivre le traitement avec le Bactrim 960mg en l’absence des molécules manquantes afin de lutter contre la baisse de CD4 », indique notamment un communiqué du ministère de la Santé.
Selon le communiqué, le ministre a donné ce conseil durant une audience accordée aux associations des Personnes vivant avec le VIH (PVVH).
Ces associations déplorent cette rupture, l’une des plus longues de ces dernières années. Elles craignent une baisse des CD4 principal indicateur du succès du traitement par antirétroviraux.
Les ruptures des ARV sont fréquentes au Gabon. En septembre 2021, le Gabon a même distribué à ses patients des stocks des comprimés périmés ce qui avait créé un scandale sans précédent dans le pays.
Les ruptures seraient dues à une mauvaise planification des commandes. Libreville achèterait régulièrement ses ARV en urgence, ce qui alourdi la facture et provoque des pénuries inutiles.
« Les ARV commandés en urgence coûtent très chers. Ils sont acheminés par fret aérien à des coûts exorbitants. Faire des prévisions de stocks permettrait au Gabon de disposer des quantités nécessaires à bas prix », a confié à Gabonactu.com un expert du domaine.
Selon l’ONUSIDA, le Gabon comptait en fin 2019 quelques 51 000 personnes vivant avec le VIH/SIDA pour une prévalence nationale de 4,1%. 26 000 personnes, soit 51 % des PVVH sont sous traitement antirétroviral.
En 2020, le gouvernement gabonais a dépensé la coquette somme de 2 milliards de FCFA pour l’achat des antirétroviraux malgré des graves tensions budgétaires engendrées par la pandémie du coronavirus, a annoncé en décembre 2020 le ministre Obiang Ndong.