Jean Robert Menié, président du Syndicat libre des transporteurs terrestres du Gabon (Syltteg), estime que seule cette rencontre initiée par le gouvernement permettrait d’imposer une tarification définitive imposable aux professionnels du secteur, dont certains rechignent encore à revenir aux tarifs appliqués avant la levée des mesures anti-Covid en mars dernier. Le même projet a pourtant été annoncé en juin 2021 par le ministre des Transports, Brice Constant Paillat.
Dans les grandes villes du Gabon, et particulièrement à Libreville et dans les communes environnantes, plusieurs taximen rechignent à revenir aux tarifs appliqués avant la levée des mesures gouvernementales édictées deux ans plus tôt pour freiner la propagation du Covid-19. Si la plupart justifient leur refus par le racket systématique lors des contrôles intempestifs de la police ou de la gendarmerie nationale, Jean Robert Menié ne nie pas que leur faire entendre raison n’est pas chose aisée.
«Il ne suffit pas d’un claquement de doigts pour que tout le monde s’exécute. C’est pour cela que nous avons demandé l’organisation des Assises nationales du transport sur la tarification. L’objectif étant d’arrêter des prix sur lesquels personne ne pourra plus discuter», a proposé le président du Syltteg chez nos confrères de la télévision Gabon 1ère.
À en croire le syndicaliste, la seule zone dite du Grand Libreville qui comprend les communes de Libreville, Owendo, Akanda et Ntoum compte plus de 15 000 transporteurs. Certains, a-t-il assuré, auraient décidé de poursuivre la mesure ayant réduit leur nombre de places à 14 au lieu des 18 passagers à bord avant les mesures restrictives du gouvernement. Ce qui expliquerait également le maintien des tarifs à la hausse, notamment pour les taxi-bus.
En juin 2021, estimant que «le secteur des transports a besoin d’être réellement redynamisé», le ministre Brice Constant Paillat avait lui-même émis le souhait d’organiser à Libreville des assises du transport au Gabon. Si, en prélude à cette rencontre, le membre du gouvernement s’était entretenu avec les différents acteurs du secteur, depuis, il a attend «l’avis favorable de madame le Premier ministre et l’accord de monsieur le président de la République», la seule condition qu’il avait posée 10 mois plus tôt.