À 17 mois des prochaines élections politiques, dont la présidentielle prévue en août 2023, le ministre d’État à l’Intérieur, Lambert-Noël Matha, vient de délivrer au Rassemblement pour la patrie et la modernité d’Alexandre Barro Chambrier son récépissé définitif, mettant ainsi fin au litige entre ledit parti et le RHM de Michel Menga M’Essone.
Né de l’entrée au gouvernement, en 2018, de Michel Menga M’Essone, le litige opposant depuis plus de trois ans l’actuel ministre de la Décentralisation au patron du RPM vient de voir son épilogue. Le 25 mars dernier, le ministre d’État à l’Intérieur a délivré au parti d’Alexandre Barro Chambrier son récépissé définitif. Le Rassemblement héritage & modernité (RHM) et le Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) sont donc désormais deux formations politiques bien distinctes se réclamant toutes les deux de l’opposition.
Intervenue 17 mois avant les prochaines échéances électorales au Gabon dont le RPM entend bien prendre part, y compris pour la présidentielle, l’initiative de Lambert-Noël Matha a été accueillie comme un «succès» par les cadres du parti membre de la Coalition pour la nouvelle République formée autour de Jean Ping. «Il s’agit de la conclusion d’une longue et difficile procédure qui aboutit aujourd’hui à la reconnaissance officielle de notre formation politique», a commenté ce lundi 4 avril Alexandre Barro Chambrier, qui appelle plus que jamais ses militants et sympathisants à la mobilisation, pour faire de leur parti désormais reconnu officiellement «un puissant instrument au service de la lutte pour le changement et l’alternance dans notre pays».
Au RPM, on se félicite notamment de «la patience et la persévérance» ayant caractérisé militants et cadres, en dépit des «tentatives de déstabilisation» auxquelles aurait été soumise cette formation politique. Le parti peut donc se concentrer sur un seul objectif : les élections de 2023.