Contesté par ses pairs enseignants-chercheurs de l’Université Omar Bongo (UOB) qui lui reprochent une sorte d’opacité dans la gestion du temple du savoir, le Pr. Patrick Mouguiama-Daouda a fort à faire pour inverser la vapeur. À cet effet, d’aucuns se questionnent sur l’ingéniosité dont va faire montre l’universitaire pour tenter de résoudre les problèmes au sein de l’ancien fleuron de l’enseignement supérieur.
Quelques jours avec la scène ubuesque vécue au portail de l’Université Omar Bongo où le Syndicat national des enseignants et enseignants-chercheurs (Snec-UOB) a littéralement empêché au ministère de l’enseignement supérieur d’y accéder, nul ne sait comment le membre du gouvernement entend reprendre la main au sein du plus ancien établissement du Gabon. D’ailleurs, depuis le 10 janvier dernier, le dialogue semble définitivement rompu entre les parties avec un Pr. Patrick Mouguiama-Daouda recroquevillé sur lui-même.
C’est en tout cas ce qui ressort des entretiens avec les partenaires sociaux qui dénoncent une absence totale de dialogue social avec le ministre de tutelle. Et ce, alors même que ce dernier aurait récemment tenté de les convier aux pourparlers en vue de relancer les activités au sein du temple du savoir en pleine décrépitude. Travaux des voiries qui avancent à pas de tortue, la dette à l’égard des universitaires et du personnel Atos ne cesse de croître de manière vertigineuse.
Si nul ne peut réfuter la qualité des enseignants et donc des enseignements qui y sont dispensés dans les différents départements que compte l’UOB, il est judicieux de se questionner sur les conditions d’apprentissage qui ont quelquefois conduit les étudiants en droit à suivre des cours à l’Ecole normale supérieur de l’enseignement technique (ENSET). Sapristi ! Une situation plus que pitoyable 52 ans après sa création que le Pr. Patrick Mouguiama-Daouda devrait s’y pencher au plus vite pour tenter de sauver les meubles.