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Radiation de Jean Rémy Yama: Un «abus de pouvoir», selon Maganga Moussavou
Publié le mercredi 30 mars 2022  |  Gabon Review
Pierre-Claver
© Autre presse par DR
Pierre-Claver Maganga Moussavou ex-vice président de la République
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Président du Parti social-démocrate (PSD), Pierre-Claver Maganga Moussavou s’est prononcé, le 29 mars, sur la radiation de la Fonction publique du leader syndical de la coalition Dynamique unitaire (DU), Jean Rémy Yama. Il estime qu’il est prématuré de le radier et qu’une telle action n’est qu’un abus de pouvoir.

Interpellé, puis placé en détention préventive à la Maison d’arrêt de Libreville, le 2 mars, le président de la coalition Dynamique unitaire (DU), Jean Rémy Yama, a été radié quelques jours plus tard des effectifs de la Fonction publique. Une opération menée avec une telle célérité qu’elle a du mal à passer au sein de l’opinion. Ce qui fait dire au président du Parti social-démocrate (PSD), Pierre-Claver Maganga Moussavou, qu’il s’agit d’un abus de pouvoir, car les procédures n’ont pas été respectées.

Il s’est exprimé via Facebook pour dénoncer cette incongruité. «Ceux qui sont appelés à gérer l’État pensent que l’administration n’a pas ses règles et que le bon sens suffit à sa conduite». «Il faut qu’instamment les ministères de la Fonction publique et du Budget se reprennent et attendent le jugement et une éventuelle condamnation allant à plus de 6 mois afin que l’absence au poste soit constatée».

Pour le président du PSD, la décision définitive peut intervenir «au bout de cette période, mais pas avant. Toute radiation de la Fonction publique est possible si l’inculpé ne bénéficie d’aucun recours ou d’aucune remise de peine dans ce laps de temps». «Cette période est exclusive de celle liée à la détention préventive sous tendue par la présomption d’innocence».

Au regard de ce propos, le gouvernement serait allé vite, très vite en besogne, en radiant des rangs de ses agents cet enseignant sans avoir, au préalable, suivi le processus requis. Jean Rémy Yama a été interpellé le 2 mars et jeté en prison pour abus de confiance et détournement de fonds dans le cadre de l’affaire SCI Serpentin ; une société immobilière dont il était l’un des gérants et dont 4 sociétaires ont porté des plaintes qui ont conduit à son incarcération. En plus des hommes politiques, plusieurs organisations de la société civile, dont le Syndicat national des enseignants et chercheurs (Snec), le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (Redhac), exigent sa libération.
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