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Gabon : Le nouveau patron de la HAC veut remettre de l’ordre dans le secteur de la presse et des médias
Publié le samedi 26 mars 2022  |  LaLibreville.com
Réunion
© Autre presse par DR
Réunion entre le premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda et les membres de la HAC
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Nommé en Conseil des ministres le 18 mars dernier, le nouveau président de la Haute autorité de la communication, Germain Ngoyo Moussavou entend bien imprimer sa marque. Mercredi 23 mars, il a échangé avec le personnel de l’institution. Il leur a fait part de sa ferme intention de « veiller à l’objectivité maximale des informations diffusées par les médias ». Une nécessité tant une bonne partie de la profession a oublié les règles minimales de déontologie et confond journalisme et militantisme.

A peine nommé (le 18 mars dernier) et déjà sur le pont.

Lors d’un échange mercredi 23 mars avec l’ensemble du personnel de la Haute autorité de la communication, son nouveau président a donné le ton.

« Chers collègues conseillers membres, nous avons un rôle très important à jouer dans toutes les élections à venir au Gabon pour garantir la liberté d’expression des opinions dans le respect des personnes et des biens, en particulier en veillant à exclure des médias toutes violences verbales à l’encontre d’adversaire et toutes menaces contre leur intégrité physique », a déclaré Germain Ngoyo Moussavou.

Ancien directeur de publication du quotidien l’Union et ambassadeur du Gabon en France (lire notre article), celui-ci entend déployer une stratégie reposant sur huit axes, dont l’un consiste à « veiller à l’objectivité maximale des informations diffusées par les médias en poursuivant les auteurs de fausses nouvelles et en les empêchant de les diffuser ».

Une nécessité. Le Gabon est, de loin, le pays où la liberté des médias est la plus grande en Afrique centrale. Il est également dans le peloton de tête sur l’ensemble du continent. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle on entend autant de critiques sur son compte (de la part des médias d’opposition, de RSF, etc.). Ailleurs, ces voix sont muselées. Au Gabon, ce n’est pas le cas.

D’où la mauvaise image dont le pays a parfois – à tort – à souffrir. Car de cette liberté, certains ont tendance à abuser. « La liberté de la presse, ce n’est pas la licence. Cette liberté n’est pas absolue. Elle est bornée par le respect des règles de déontologie et par des impératifs d’ordre public. Concrètement, on ne peut s’abriter derrière un média pour diffuser des fausses nouvelles, appeler à l’insurrection et à la guerre civile, etc. », rappelle ce membre de la HAC. Face aux dérives d’une partie des médias gabonais, en particulier de la presse en ligne où le grain est plus rare que l’ivraie, il est plus que temps d’agir. Dans l’intérêt des journalistes eux-mêmes et du lectorat.
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