L’Association nationale des retraités du Gabon (Anareg), par la voix de son porte-parole, est montée au créneau le 25 mars pour affirmer qu’en tant que partenaire social crédible, elle ne saurait servir de caution ni de paravent pour la validation des décisions prises par les autorités sans concertation préalable.
Ruminant encore son malaise de n’avoir pas été associée à la phase de lancement de l’étude actuarielle de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), nonobstant les engagements du ministre de tutelle de l’associer à toutes concertations concernant la gestion des retraités du secteur privé, l’Association nationale des retraités du Gabon (Anareg) a dénoncé le 25 mars l’opacité dans laquelle baigne les résultats de cette étude réalisée par le cabinet Finactu.
«Si l’Anareg apprécie la volonté de la CPPF d’associer les partenaires sociaux dans sa démarche pour améliorer ses services, elle dénonce pour le regretter l’opacité autour de la dernière étude actuarielle de la CNSS. En effet, si certains partenaires ont été associés à la phase de lancement de ladite étude, l’Anareg a été purement et simplement ostracisée, et ce nonobstant les engagements du ministère de tutelle de l’associer à toutes concertations concernant la gestion des retraités de ce secteur», a déploré le responsable de la communication de l’Anareg, Mathurin Mengue Bibang.
Pour l’Anareg, il est important aujourd’hui, pour la sérénité nationale que les autorités de la République prennent les actions appropriées pour normaliser le fonctionnement de la CNSS qui «dessert, au lieu de servir les retraités et éviter les effets collatéraux liés à sa déliquescence». «Nous constatons avec une grande appréhension que, non seulement cette institution met en risque l’avenir de futurs retraités, mais également, elle n’obéit pas aux règles de base d’éthique, de déontologie et de management d’une structure de ce type. Les décisions y sont prises de manières aléatoires au gré des humeurs et des intérêts individuels au mépris des règles qui la régissent. Situations qui créent de nombreuses interrogations et une tension sociale», a souligné Mathurin Mengue Bibang, indiquant que « c’est dans ce contexte que l’Anareg a esté en justice contre la CNSS le 20 janvier 2022 près du tribunal de première instance de Libreville ».
Pourtant très impliqués dans les actions visant l’amélioration des conditions de vie des retraités du Gabon d’aujourd’hui et de ceux de demain et approuvant la réalisation de toutes études et audits dont la finalité est d’édifier, d’orienter, d’accompagner les décideurs dans la mise en œuvre des réformes urgentes et nécessaires pour répondre aux attentes des retraites ; les membres de l’Anareg s’étonnent de leur mise à l’écart dans l’appréciation de manière pertinente des conclusions des dernières études actuarielles réalisées par le cabinet Finactur pour le compte de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et de la Caisse de pensions et des prestations familiales (CPPF).