En dépit des démissions d’élus enregistrées ces dernières semaines au sein de son parti, Guy Nzouba Ndama, qui revendique des centaines d’autres élus à travers le Gabon, dit tourner sa formation politique vers l’avenir, notamment vers les prochaines échéances électorales de 2023. A l’occasion de la célébration ce week-end de leur 5e anniversaire, Les Démocrates restent fidèles à leur objectif : «conquérir et exercer le pouvoir».
La fête avait un arrière-goût fade le week-end écoulé au siège des Démocrates au quartier dit Bas de Gué-Gué dans le 1er arrondissement de Libreville. Les récentes démissions et entrées au gouvernement de l’ex-maire de Mouila Jean Norbert Diramba et du député de Tchibanga Jean Paul Doukaga Kassa n’ont en effet pas manqué de faire leur petit effet au cours de la célébration, samedi 19 mars, du 5e anniversaire de cette formation politique de l’opposition. Mais Guy Nzouba Ndama et les siens n’ont pas souhaité s’attarder davantage sur le sujet.
Et si le leader des Démocrates rappelle que son parti est la deuxième force politique du pays après le Parti démocratique gabonais (PDG) et la première de l’opposition, c’est qu’à ce jour il compte «9 députés, 4 sénateurs et plus de 450 conseillers municipaux et départementaux». Le récent départ de trois de ses anciens compagnons, bien que regrettable, ne devrait donc pas trop peser sur le parti.
Plus que des amis, mais cap sur 2023
«C’est vrai que trois de nos anciens amis nous ont quittés. C’est toujours un coup pour le parti. Ce serait faire preuve de mauvaise foi de dire que leur départ ne nous affecte pas, d’autant plus que nous étions plus que de simples amis du parti. Mais ils ont fait un choix qui n’était pas le nôtre. Nous sommes démocrates, nous acceptons le choix qui a été le leur et nous, nous continuons notre chemin», s’est exprimé le président des Démocrates.
Pour l’heure, Guy Nzouba Ndama et ses compagnons disent être plus que jamais tournés vers l’avenir, et particulièrement vers les prochaines échéances électorales de 2023 auxquelles ils comptent bien prendre part. «L’objectif de chaque parti, c’est de conquérir et d’exercer le pouvoir», a rappelé l’ancien président de l’Assemblée nationale qui n’a pas laissé transparaître une possible candidature à la prochaine présidentielle. «Bien malin qui dira qu’il sera là en 2023», s’est-il contenté de dire comme pour répondre à l’annonce d’Ali Bongo lors de la célébration du 54e anniversaire du PDG, le 12 mars dernier à Libreville.