Nommée ministre de l’Éducation nationale, Camélia Ntoutoume précédemment ministre déléguée a opté pour le dialogue avec les partenaires sociaux de ce département ministériel. Elle a choisi de mettre en place un chronogramme de rencontres mensuelles pour élaguer les incompréhensions.
Promue ministre de l’Éducation nationale, Camélia Ntoutoume a récemment pris langue avec les syndicalistes de ce département ministériel. Si elle était précédemment ministre déléguée au sein de ce même département ministériel, en tant que ministre plein l’idée était d’établir avec eux un «cadre de travail commun et paisible». «Le chef de l’État nous a instruit de favoriser le dialogue social. Nous avons mis en place un chronogramme de rencontres mensuelles avec eux, pour élaguer un certain nombre d’incompréhensions», a-t-elle déclaré. Alors que le feu couve toujours au sein de ce département ministériel où la grève des enseignants a été suspendue en janvier pour une durée de 2 mois ; à quelques jours de l’échéance, elle estime qu’il faut faire preuve de transparence pour que l’accalmie demeure.
«Quand il y a de la transparence, les choses vont très bien», a dit le ministre de l’Éducation nationale. «Nous nous réjouissons que les partenaires sociaux soient disposés à travailler avec nous. Nous allons pouvoir avancer pour une formation, un enseignement de qualité» a-t-elle commenté, considérant que c’est l’absence de communication qui pose problème. «Nous ne voulons vraiment pas retomber dans une situation d’incompréhensions», a dit l’un de syndicalistes, Alfred Désiré Engone, délégué général de la Convention nationale des syndicats du système éducatif (Conasysed). Pour lui comme pour les autres, l’idée est de s’accorder avec la tutelle, pour la résolution des problèmes qui minent le secteur éducatif dans le pays.
«Nous allons travailler jour et nuit afin de faire avancer les dossiers pour le bien des enfants et des enseignants. Nous sommes là pour revendiquer le mieux-être éducatif gabonais et nous devons le faire avec l’administration», a déclaré Fridolin Mve Messa, le secrétaire général du Syndicat de l’éducation nationale (Sena). Pour rappel, le Sena et la Conasysed ont lancé en début d’année scolaire un mouvement de grève. Suspendu depuis janvier pour 2 mois, ce mouvement pourrait être reconduit, levé, ou suspendu à l’issue d’une Assemblée générale décisive attendue pour cette fin de mois de mars.