L’Agence multilatérale de garantie des investissements (Miga), filiale du Groupe de la Banque mondiale, vient de rejoindre Asonha Energie SA, pour la construction et l’exploitation de la centrale hydroélectrique Kinguélé Aval située sur la rivière Mbé, à environ 90 km à l’est de Libreville.
Un trimestre après la signature des contrats accordant des garanties d’un montant total de 25,3 millions d’euros (environ 28,7 millions de dollars) aux Fonds de la société d’investissement indépendante de droit français, Meridiam, pour ses investissements dans la conception, la construction, l’exploitation et la maintenance d’une centrale hydroélectrique d’une capacité installée de 35 MW, située à Kinguélé Aval au Gabon ; le Miga a décidé de prendre des participations dans Asonha Energie SA. Une entreprise créée pour développer le projet hydroélectrique de Kinguélé Aval par le biais d’une concession construction-exploitation-transfert de 30 ans.
Selon Miga, son soutien et son implication à ce premier projet de producteurs d’électricité indépendants (IPP) devraient envoyer un signal positif au marché dans le contexte d’un engagement plus large du groupe de la Banque mondiale dans le secteur de l’électricité au Gabon. «Le premier projet IPP du Gabon met en évidence un moyen commercialement viable de générer de l’énergie propre qui évitera plus de 90 000 tonnes d’émissions de CO2 par an », a déclaré le vice-président exécutif de la Miga, Hiroshi Matano, précisant qu’en collaboration avec la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) et la Société financière internationale (SFI), le soutien de la Miga améliorera l’approvisionnement et la fiabilité en électricité du Gabon tout en assurant l’alignement sur les normes de performance internationalement reconnues.
Cette première centrale hydroélectrique qui sera développée et dirigée par le secteur privé avec le soutien de la Miga coûtera 179 millions d’euros. Elle apportera une capacité de production d’énergie propre à faible coût pour soutenir la demande d’électricité dans la capitale gabonaise, et restaurer la viabilité financière du secteur électrique gabonais. De plus, l’usine fournira environ 32 000 nouveaux clients, augmentera le PIB de 40 millions de dollars américains et créera environ 880 emplois indirects et induits.
«La centrale hydroélectrique de Kinguélé Aval apportera des bénéfices positifs à l’économie gabonaise, soutiendra son développement social, mais aussi contribuera concrètement à sa transition écologique en cours. Conduisant au remplacement de la capacité thermique existante, il devrait fournir environ 13% des besoins électriques de Libreville et aider le Gabon à économiser plus de 150 000 tonnes d’émissions de CO2 par an. Enfin, et grâce au projet, plus de 800 emplois locaux seront créés pendant la phase de construction et d’exploitation», a déclaré le fondateur et PDG de Meridiam, Thierry Déau.