Le texte créant le Haut-Commissariat de la République indique que les membres de cette structure placée sous l’unique autorité du président de la République sont nommés par un décret de celui-ci. Pourtant, les membres de la structure remise au goût du jour en septembre 2021 ont été nommés en conseil des ministres le 4 mars dernier.
Un couac, puis un autre, et encore un autre. Les couacs semblent s’inscrire dans la durée au sommet de l’État. Des couacs aussi tonitruants les uns les autres. Il en a été ainsi de l’incongrue nomination du porte-parole du PDG, Germain Ngoyo Moussavou, au poste de président de la Haute Autorité de la Communication, également en conseil des ministres.
Le sommet de l’État ne semble pas se soucier des procédures et de l’observation stricte de ses textes. Les membres du Haut-Commissariat de la République (HCR), structure placée sous l’autorité du chef de l’État, doivent être nommés par un décret du président de la République, et non par un décret pris en conseil des ministres.
Ces «étourderies» sont d’autant plus étonnants que le cabinet du président de la République dispose d’un département juridique, tandis que les institutions étatiques chargées d’examiner de tels dossiers sont légion, à l’instar du Conseil d’Etat, premier conseiller juridique de l’Etat. La haute administration laisse, par ces travers, un arrière-goût désolant et vient confirmer l’amateurisme que déplorait le défunt André Mba Obame.
Dans l’attente du prochain couac, bon vent tout de même aux membres du HCR !