Presque sans surprise, le président du Parti social-démocrate (PSD) a annoncé ce lundi 14 mars sa candidature à la prochaine élection présidentielle. Depuis la création de sa formation politique se réclamant de l’opposition, Pierre-Claver Maganga Moussavou, 69 ans, participera ainsi à sa quatrième présidentielle. L’ancien vice-président de la République proposera à nouveau la «provincialisation» comme modèle de développement pour le Gabon.
Sans surprise, le président du Parti sociale-démocrate (PSD) a annoncé ce 14 mars sa candidature à la présidentielle de 2023. Si lors d’une récente causerie à Lébamba, dans la province de la Ngounié, Pierre Claver Maganga Moussavou avait laissé entendre qu’être président de la République est son destin ; à son siège de Libreville face à la presse, il a clairement annoncé sa candidature. «J’ai décidé une fois de plus de proposer ma candidature aux élections présidentielles de 2023», a-t-il dit. Maganga Moussavou qui rêve de matérialiser son projet dénommé « provincialisation », se fait une fois de plus le chantre de ce mode de gouvernance sur lequel il est d’ailleurs largement revenu ce 14 mars.
Le président du PSD dit avoir fait le tour de plusieurs régions du Gabon et jaugé l’engouement des populations autour de la provincialisation. Se présentant comme la cible du pouvoir depuis plusieurs années, il affirme que sa ténacité lui a permis de développer une certaine résilience et cette aptitude lui permet de tout supporter sans se radicaliser.
«Je suis déjà radical dans ma tête. Ceux qui me connaissent savent que Maganga Moussavou dans la façon de gérer les affaires de l’État est d’une telle rigueur», a-t-il déclaré soutenant que cette expérience (Ndlr. Rapport avec le pouvoir) la situation catastrophique du pays, la situation de déshérence et les provinces complètement abandonnées sont autant de facteurs qui motivent sa candidature.
L’autoroute de l’union
«Cette candidature, vous en êtes les témoins, procède d’un cheminement et vous avez assisté petit à petit à toutes ces prises de position. Aujourd’hui, elle ne vient pas deux jours après celle d’Ali Bongo» a-t-il dit, faisant allusion à ses différente rencontres où, sous le vocable « Forum de la presse », il expliquait la provincialisation. «Elle vient après avoir épuisé tout le cheminement prévu» a-t-il ajouté, précisant que cette candidature doit être approuvée par la base. Dans cette perspective, le PSD compte tenir dès le mois d’avril des congrès dans les 9 provinces en commençant par l’Estuaire pour terminer entre août et septembre par le Haut-Ogooué. «Je m’en voudrai de ne pas vous dire que nous redoutons beaucoup les routes» a-t-il indiqué, faisant allusion au mauvais état du réseau routier du pays.
«Nous avons mis de Mitzic à Mékambo 12h pour nous rendre à Mékambo. Alors la route, croyez-moi, va être notre cheval de bataille», a précisé Maganga Moussavou. Lui président, a-t-il laissé entendre, il construira «une véritable route de développement». Une autoroute, dit-il, partant du port-d’Owendo au port de Mayumba avec une connexion pour partir de Cocobeach à Ntoum et touché toutes les autres régions du Gabon. Selon ses mots, une route du développement, symbole de communion ; qui développe le sentiment d’appartenance à une même Nation ; stimule le tourisme, les échanges, le commerce. Une route qui touchera toutes les 9 provinces. «L’autoroute de l’union entre Gabonais et c’est cela le défi qu’avec vous, je voudrai lancer au peuple gabonais parce que c’est ce peuple qui va se mettre au travail», a-t-il conclu.