Si Nicole Assélé continue de nier son exclusion du Centre des libéraux réformateurs (CLR) au point d’initier récemment des activités en vue des prochaines échéances électorales, son père, par ailleurs fondateur dudit parti, explique sa décision par l’indiscipline de l’intéressée avec laquelle il serait en conflit depuis deux ans.
Officiellement, Nicole Assélé n’est plus déléguée générale du CLR. Prononcée le 28 février, son exclusion a été entérinée le week-end dernier à la faveur d’une réunion du bureau exécutif du CLR présidée par Jean Boniface Assélé. Le fondateur et chef de file de ce parti de la majorité est revenu sur les raisons l’ayant contraint à user de son pouvoir discrétionnaire à l’encontre sa fille. «Ça faisait deux ans qu’on se chamaillait. J’ai dit : ‘‘camarade, il faut sortir’’», a-t-il expliqué, alors même que l’intéressée continue de nier son exclusion, au point d’initier récemment une réunion parallèle visant d’une part à préparer les prochaines échéances électorales… pour le compte du CLR.
Le patriarche, lui, n’en démord pas. Il assure que la cohabitation n’était plus possible entre sa fille et lui. «C’est une indisciplinée qui ne me respectait pas, qui essayait de contredire les décisions que je prenais. C’est ma fille, c’est vrai, mais le CLR n’est pas un parti de famille», s’est-il expliqué, accusant l’ex-déléguée générale de verser dans le mélange des genres. «Elle mélangeait la salade et les saucissons», dit-il ironiquement.