Le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) a condamné avec fermeté, le 4 mars à Libreville, les propos séditieux de Jean Ping sur France 24, le 28 février dernier. Pour le parti de masse, le chef de file de la Coalition pour la nouvelle République (CNR) est clairement traumatisé par «les départs successifs de ses principaux soutiens politiques».
A l’instar du gouvernement, le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) ne digère pas la dernière sortie de Jean Ping sur France 24, le 28 février dernier. A la faveur d’une déclaration, le 4 mars à Libreville, le conseiller porte-parole du PDG a condamné avec la plus grande fermeté, des propos séditieux, appelant à un coup d’Etat et à une insurrection populaire. «Ces propos récurrents de monsieur Jean Ping témoignent de sa volonté de mettre à mal le socle républicain et la cohésion sociale dans notre pays», a déclaré Germain Stéphane Iloko Boussiengui.
Pour le PDG, la sortie de Jean Ping est clairement une tentative désespérée de se relancer après son échec à la présidentielle de 2016. «Le PDG n’est pas responsable de l’isolement politique dans lequel le candidat malheureux de 2016 se trouve aujourd’hui. Le traumatisme provoqué par les départs successifs de ses principaux soutiens politiques ne saurait justifier la radicalisation de son discours (…) Voyant se rapprocher inexorablement l’échéance de 2023 et en décidant de pratiquer la politique honteuse et irresponsable de la terre brulée, Jean Ping s’est exclu tout seul du jeu politique national», a analysé le conseiller porte-parole du PDG.
Conscient de sa «responsabilité historique» devant les Gabonais, le PDG ne peut tolérer que quiconque mette à mal «l’héritage de paix et de concorde», au nom de ses ambitions personnelles, a insisté Germain Stéphane Iloko Boussiengui. Ce dernier a du reste appelé les militants du PDG et la communauté nationale, «à faire preuve de discernement et de vigilance». Pour ses propos, le chef de file de la Coalition pour la nouvelle République (CNR) est sous le coup de poursuites judiciaires du gouvernement.