Près de 10 ans après l’introduction en bourse de la société Siat Gabon, la Société commerciale gabonaise de réassurance (SCG-Ré) va rejoindre la Bourse des valeurs mobilières d’Afrique centrale (BVMAC), où elle compte céder 20% des parts de l’État sur son capital social de 10 milliards de francs CFA.
La Société commerciale gabonaise de réassurance (SCG-Ré), filiale du Fonds gabonais d’investissement stratégique (FGIS) vise une introduction en Bourse avant la fin 2022, dans la sous-région d’Afrique centrale pour «plus de flexibilité financière pour poursuivre sa stratégie de croissance interne supérieure à la moyenne et ses acquisitions créatrices de valeur ».
Après l’approbation des nouveaux statuts, le choix de l’intermédiaire financier et de l’agence de communication devant accompagner le processus, les bases semblent désormais posées pour permettre à la société classée 19e sur 47 sociétés de réassurance africaines, de poursuivre sereinement cette opération d’envergure.
«Nous tenons à préciser que le FGIS et ses Filiales, notamment la SCG-Ré sont prêts pour cette opération, pour laquelle les prérequis ont été passés en revue avec le régulateur du marché financier- la Cosumaf – et le régulateur du secteur des Assurances et de la réassurance -la Cima – conformément à l’autorisation et l’approbation de ses instances que sont le Conseil d’administration et l’assemblée générale, sous la supervision du ministère de tutelle, le ministère de l’Économie et de la Relance, à l’effet d’obtenir les conditions d’éligibilité au marché boursier », a confié l’administrateur directeur général de la SCG-Ré, Andrew Gwodog.
Ce dernier assure que cette opération fera date dans les annales, l’environnement et l’industrie de la réassurance au Gabon, dans la sous-Région et au sein de la Conférence interafricaine des marchés d’assurance (Cima).
Entrer en bourse pour financer la croissance
En effet, les entreprises qui cherchent à lever des capitaux disposent d’un large éventail d’outils de financement, parmi lesquels le capital-investissement, le capital-risque ou l’introduction en bourse. L’introduction en bourse est une décision stratégique qui permet d’accélérer la croissance de l’entreprise, de gagner en visibilité, de diversifier l’actionnariat et de valoriser le profil de la structure auprès de toutes les parties prenantes.
Selon Andrew Gwodog, cette introduction en bourse vise à arrimer le capital social de la société à la moyenne des réassureurs de la zone Cima soit 15 milliards de francs CFA ; donner une dimension régionale à la société par l’entrée de nouveaux investisseurs sous régionaux ; répondre à l’obligation communautaire de la République gabonaise de céder ses actions dans les entreprises exerçant dans la zone Cemac sur le marché financier sous régional ; favoriser le développement commercial en Afrique par l’ouverture des bureaux de souscription en Afrique Australe et en Afrique de l’Ouest ; l’augmenté des capacités de rétention issues de celle des fonds propres.
« L’introduction en bourse aura l’avantage d’accroître notre notoriété, notre transparence, favoriser une amélioration de la gouvernance technique, financière et managériale, ce qui est un gage d’attrait des investisseurs. L’introduction en bourse nous donnera une envergure sous régionale, et nous permettra de challenger le Top 10, et de s’arrimer aux standards internationaux des réassureurs et d’obtenir la notation financière BBB par AM BEST », a-t-il conclu.
Après la SCG-Ré en 2022, les deux autres sociétés du FGIS que sont la Façade Maritime du Champ Triomphal (FMCT) et Gabon Power Company(GPC) seront cotées à la BVMAC..