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Affaire Yama : SOS Prisonniers Gabon dénonce des «mandats de dépôt mécaniques»
Publié le vendredi 4 mars 2022  |  Gabon Review
Lionel
© Gabon Review par DR
Lionel Ella Engonga, président de SOS Prisonniers Gabon, dénonce la délivrance des mandats de dépôt mécaniques et systématiques
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L’organisation, qui demande sa mise en liberté provisoire, assure que l’enseignant et chef de file de Dynamique unitaire inculpé pour abus de confiance présente toutes les garanties suffisantes de représentation devant la justice. Donc qu’il n’essayera pas de s’en soustraire.

Accusé d’abus de confiance dans l’affaire SCI Serpentin dont il est le gérant, Jean Rémy Yama a été écroué mercredi à la prison centrale de Libreville. Si ses proches et de nombreux syndicalistes y voient un règlement de compte en raison des positions tranchées du leadeur syndical vis-à-vis du pouvoir, à SOS Prisonniers Gabon (SPG), c’est plutôt le procédé devenu habituel qui pose problème. Ce jeudi 3 mars, dans un communiqué, l’association présidée par Lionel Ella Engonga dénonce en effet le recours aux «mandats de dépôt mécaniques et systématiques». Elle ne manque pas à inviter les magistrats «à s’armer de courage, de professionnalisme et de conscience professionnelle».

Aussi, l’organisation qui appelle à la mise en liberté provisoire du chef de file de Dynamique unitaire rappelle-t-elle que l’article 132 du Code de procédure pénale gabonais prévoit que la détention préventive est une mesure exceptionnelle pouvant être ordonnée pour garantir la représentation de l’inculpé devant la justice. Or, «Jean Rémy Yama est un père de famille, un enseignant-chercheur, il enseigne dans plusieurs établissements du pays, est un fonctionnaire de l’État gabonais, il est domicilié à Libreville. Fort de ce qui précède, Jean Rémy Yama ne présente-t-il pas des garanties suffisantes pour répondre présent aux convocations de la justice gabonaise ? Ne pouvait-il pas bénéficier d’une mise en liberté provisoire ? La détention préventive est-elle devenue la règle ?» s’interroge SPG.

«SOS Prisonniers Gabon rappelle aux autorités judiciaires que l’article premier alinéa 23 de la Constitution gabonaise dispose : ‘Nul ne peut être arbitrairement détenu ; nul ne peut être gardé à vue ou placé sous mandat de dépôt s’il présente des garanties suffisantes de représentation’.»
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