Le texte, approuvé par 141 pays dont le Gabon, réclame notamment que la Russie « retire immédiatement, complètement et sans conditions toutes ses forces militaires » d’Ukraine.
Après l’avoir fait quelques jours plus tôt au Conseil de sécurité (lire notre article), le Gabon a réitéré sa position lors de l’assemblée générale de l’ONU au sujet de la guerre menée à l’Ukraine par la Russie.
Ce mercredi 2 mars, l’Assemblée générale a adopté une résolution qui « exige que la Russie cesse immédiatement de recourir à la force contre l’Ukraine », lors d’un vote approuvé massivement par 141 pays, 5 s’y opposant, et 35 s’abstenant dont la Chine et l’Afrique du Sud, sur les 193 membres que compte l’Organisation. Le résultat a été salué par une salve d’applaudissements.
Les cinq pays ayant voté contre sont la Russie, le Biélorussie, la Corée du Nord, l’Erythrée et la Syrie. La résolution réclame à Moscou qu’il « retire immédiatement, complètement et sans conditions toutes ses forces militaires » d’Ukraine et « condamne la décision de la Russie d’accentuer la mise en alerte de ses forces nucléaires ».
Piloté par l’Union européenne en coordination avec l’Ukraine, le texte, qui bénéficiait d’une centaine de parrainages, « déplore » également « dans les termes les plus vifs l’agression de la Russie contre l’Ukraine » et affirme « son attachement à la souveraineté, l’indépendance, l’unité et l’intégrité territoriale » de ce pays, y compris de « ses eaux territoriales ». Pour le Premier ministre britannique, Boris Johnson, « rarement le contraste entre le bien et le mal a été aussi frappant ».
Intitulée « Agression contre l’Ukraine », la résolution appelle par ailleurs à accorder à l’aide humanitaire un accès sans entrave et « déplore l’implication de la Biélorussie » dans l’attaque de l’Ukraine. L’ambassadeur de l’Ukraine à l’ONU, Sergiy Kyslytsya, avait dénoncé juste avant à la tribune un « génocide » en cours dans son pays. Son homologue russe, Vassily Nebenzia, a assuré que la Russie ne visait pas des cibles civiles et se bornait à défendre les populations vivant dans le Donbass.