L’opposant Jean Ping, qui depuis plusieurs mois appelle à la déclaration de la vacance de pouvoir, estimant qu’Ali Bongo n’est plus en mesure de gouverner, a laissé entendre dans une interview à France 24, ce jour, qu’il prendra le pouvoir avant l’organisation des prochaines élections présidentielles, prévues en 2023.
Lors d’une interview accordée à la chaîne de télévision France 24, le leader de la Coalition pour la nouvelle République est longuement revenu sur la situation politique du Gabon, tout en se montrant rassurant quant à sa prise de pouvoir très prochaine. Après avoir appelé les institutions habilitées à déclarer la vacance de pouvoir, la semaine dernière, Jean Ping a laissé entendre qu’il prendra le pouvoir, avant l’organisation des prochaines élections, d’une manière ou d’une autre.
« Il ne faut pas attendre la prochaine élection pour qu’il y ait transmission pacifique du pouvoir. Nous accèderons au pouvoir de toute façon. Avant 2023 d’une manière ou d’une autre », rassure-t-il. Avant de poursuivre: « Ali Bongo sera chassé du pouvoir avant la prochaine élection. Il doit dégager. Ali Bongo ne peut plus s’occuper de sa santé personnelle. Nous le degagerons d’une manière ou d’une autre. Pacifique violent ou brutal », a-t-il lancé.
Et pour cela, l’opposant dit compter sur ses militants et sympathisants, estimant avoir avec lui des gens qui le suivent et qui sont prêts à suivre ses orientations. « Il me suffit de claquer les doigts pour que mes partisans avancent dans une direction ou une autre. Je les voient tous les jours. Simplement que je ne souhaite pas que le Gabon entre en guerre civile. Donc je fais tout pour que la passation de pouvoir se passe d’une manière pacifique » a-t-il souligné.
L’opposant se dit prêt à chasser Ali Bongo au pouvoir. « La force des armes, ce n’est pas moi qui décide de l’utilisation. Je voudrais vous rappeler que les Nations-Unies ont fixé un principe qu’on appelle la responsabilité de protéger. Ça veut dire que si un dictateur ou un tyran massacre sa propre population, il est du devoir de cette population de se défendre ».