Le syndicaliste Jean Rémy Yama a été interdit ce dimanche 27 février de sortie du territoire. Il tentait d’embarquer pour un vol à destination de Dakar (Sénégal) affrété par Air Mauritanie.
Cette interdiction émane du Procureur de la République. Jean Rémy Yama, qui est à la tête de la confédération syndicale Conasysed, est en effet mis en examen dans le cadre de la vente frauduleuse de terrains à des professeurs d’université dans le cadre de l’affaire dite « SCI Serpentin » (lire notre article).
Plusieurs d’entre eux ont porté plainte contre lui.
Après avoir été interdit d’embarquer, Jean Rémy Yama a été mis à la disposition des services du Renseignement militaire (communément appelé « B2 »).
Ce n’est pas la première fois que Jean Rémy Yama tente d’échapper à la Justice. Mi-2019, il avait passé de long mois en France avant de finalement revenir. Il tentait de fuir la justice dans un autre dossier : celui de la diffusion de fausses nouvelles. Le syndicaliste avait en effet, sans rire, annoncer la mort du président Ali Bongo Ondimba (lire notre article).
Des déclarations qui, selon certains, témoignent du peu de sérieux de ce personnage aussi complexe que controversé.
Aussitôt après l’interpellation de M. Yama à l’aéroport, ses soutiens ont tôt fait de dénoncer sur les réseaux sociaux un « enlèvement » pour les uns, un « kidnapping » pour les autres. Une méthode éculée et outrancière qui ne produit plus, depuis longtemps, le moindre effet. « Le statut de syndicaliste ne vaut pas immunité devant la Justice. Si M. Yama n’est pas en dessous des lois, il n’est pas non plus au-dessus », a commenté une source proche du procureur de la République.