Au sujet de la demande d’expertise médicale introduite il y a plus de deux ans par «Appel à agir», qui émet des doutes sur les capacités physiques et cognitives du président de la République à exercer sa fonction après son AVC survenu en octobre 2018, l’assemblée plénière de la Cour de cassation a définitivement jugé irrecevable ce vendredi 25 février la demande du collectif. Ali Bongo ne se soumettra donc à aucun examen médical censé dire s’il est apte ou non à continuer de diriger le pays.
Nouvelle défaite pour «Appel à agir» au palais de justice de Libreville. Plus de deux ans après avoir introduit devant les juridictions qu’il estimait compétentes en la matière, le collectif a été débouté ce vendredi quant à sa demande d’expertise médicale censée déterminer les véritables capacités physiques et cognitives d’Ali Bongo après son accident vasculaire cérébrale (AVC) survenu en octobre 2018. «Après avoir multiplié des recours inutiles, l’assemblée plénière de la Cour de cassation, qui est la juridiction suprême, vient de doucher totalement les ardeurs d’Appel à agir», s’est réjoui Me Aimery Bhongo-Mavoungou au sortir de l’audience.
Selon l’avocat du chef de l’État, la juridiction a estimé qu’aucune des dispositions prévues par le Code de procédure civile ou même la loi qui organise la justice au Gabon ne permettait au collectif de contester l’annulation par la même Cour de cassation de l’arrêt de la Cour d’appel judiciaire de Libreville demandant à Ali Bongo de se présenter devant elle.
Estimant que le droit a été dit dans le fond et dans la forme, l’avocat se dit satisfait de la fin de ce qu’il vivait depuis 2019 comme une «cabale judiciaire» à l’encontre de la première institution du pays. «Cette décision permet d’affirmer sans coup férir que le chef de l’État est bel et bien en forme et que rien ne pourrait l’empêcher d’exercer pleinement sa magistrature comme il le fait si bien en ce moment», a-t-il commenté.