Pour l’année 2022, les prévisions de dépenses d’investissement sont en baisse par rapport à ceux de 2021. Ainsi, les dépenses d’investissement s’établiraient à 326,5 milliards de FCFA en 2022 contre une provision de 353,3 milliards en 2021, soit une baisse de 26,8 milliards de FCFA. Cette baisse, explique le ministère de l’Économie, se justifie par le recul du niveau des financements extérieurs (-23,4 milliards de FCFA) qui passerait de 153,4 milliards en 2021 à 130 milliards de FCFA en 2022.
Cette baisse aurait pu être plus importante, n’eût été une augmentation des financements sur ressources gabonaises (+17,4 milliards de FCFA) en 2022 et de la prise en compte de la contrepartie sur les travaux de réhabilitation des zones instables de la voie ferrée (+4,1 milliards de FCFA), explique le ministère de l’Économie.
Avec cette baisse projetée de l’investissement public, les autorités gabonaises n’ont pas encore indiqué qu’elle pourrait être l’incidence. Mais l’on peut subodorer que certains chantiers pourraient connaître des perturbations.
Car déjà à fin 2021, année au cours de laquelle le pays avait budgétisé plus de ressources pour l’investissement, le secrétaire général du ministère du Budget et des comptes publics, Patrice Inguila, a révélé au cours d’une séance de travail avec les directeurs centraux des affaires financières (DCAF), prolongements du ministère du Budget dans les administrations sectorielles, que plus de 200 marchés ont été signés, mais aucun n’a été exécuté à deux mois de la clôture de l’année budgétaire 2021.
Ce problème a déjà été pointé par le Fonds monétaire international (FMI). Dans une note d’analyse intitulée « Gabon : évaluation de la gestion des investissements publics » et publiée en juin 2020, l’institution de Bretton Woods souligne que des faiblesses apparaissent au niveau de la planification des investissements publics.