Affirmant qu’Ali Bongo «fait désormais partie du passé» en raison de son état de santé qu’il juge préoccupant, l’ancien candidat de la présidentielle de 2016 et actuel président de la Coalition pour la nouvelle République (CNR) appelle à la déclaration de la vacance du pouvoir au sommet de l’État, le président en exercice ne parvenant plus, suppute-t-il, à assumer ses responsabilités en tant que chef de l’État.
Plus d’un mois après la dernière visite d’Ali Bongo à Paris, en décembre 2021, et sa récente participation au 6e sommet de l’UE-UA, à Bruxelles, en Belgique, Jean Ping estime que le chef de l’État est loin d’avoir recouvré ses pleines facultés physiques voire cognitives. «Le peuple gabonais et la communauté internationale ne peuvent plus se retrancher derrière les supputations et prétendre ne rien savoir de l’état de santé réel d’Ali Bongo. Plus qu’une intime conviction, il s’agit d’un constat définitivement accablant qui saute aux yeux du monde : Ali Bongo n’est plus en capacité de gérer sa propre santé, encore moins de gérer le pouvoir usurpé, au point de servir de marionnette à de nouveaux usurpateurs qui livrent le pays aux enchères. Le Gabon est devenu un navire sans capitaine», a-t-il déclaré lors de son allocution, samedi 19 février.
Pour le chef de file de la CNR, qui aspire encore, plus de cinq ans après sa défaite lors de la dernière présidentielle, à présider aux destinées du pays, le chef de l’État actuel «n’est plus l’horizon du Gabon». «Il appartient désormais au passé du Gabon. Ali Bongo c’est le passif investi des prérogatives que je tiens du vote souverain du 27 août 2016», a-t-il poursuivi.
Aussi, l’opposant estime-t-il que la déclaration de la vacance du pouvoir est la seule voie de sortie pour le Gabon d’une situation qu’il juge préoccupante. Il en appelle donc à la Cour constitutionnelle et à la communauté internationale à qui il promet une passation pacifique du pouvoir.