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SEEG : Des effluves d’entourloupettes financières
Publié le jeudi 17 fevrier 2022  |  Gabon Review
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© Autre presse par DR
Le siège de la SEEG à Libreville
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Le syndicat des travailleurs du secteur de l’eau et électricité qui s’étonne de l’achat par la SEEG d’un immeuble de 8,2 milliards de francs CFA. L’ex-directeur général de cette entreprise, limogé à la surprise générale le 1er février dernier, qui est l’objet d’un buzz, visiblement commandité, insinué par la possession de 2 milliards de francs CFA. Le PCA de la même structure qui invoque l’influence des «Autorités de la République» sur les options d’une société anonyme aux normes Ohada. Que se passe-t-il donc autour de la SEEG, machine à fric tant fantasmée ? L’essentiel de ce qui se sait.

S’étonnant des révélations parues dans le journal La Loupe, le Syndicat national des travailleurs du secteur de l’eau et électricité (SYNTEE+) a sollicité ce mercredi une rencontre avec le directeur général de la SEEG. Dans sa livraison du 14 février, La Loupe a en effet fait état de l’acquisition par la SEEG de l’immeuble de la SNBG situé au centre-ville, pour une valeur de 8,2 milliards de francs CFA.

8,2 milliards : interrogations sur le bien-fondé de l’acquisition

Le Syntee+ qui demande à être édifié «sur l’exactitude de cette information», s’étonne du bien-fondé d’un tel investissement au moment où la SEEG «fait face à une ‘’trésorerie tendue’’ et peine remplir vis-à-vis des usagers, les missions régaliennes qui sont les siennes.» Demandant à être reçu «sous 48h», le syndicat ne manque pas de rappeler au directeur général les priorités de l’entreprise, notamment «le manque de compteurs en électricité, le manque d’équipement de protection individuel, les difficultés de renouvellement des moyens roulants et techniques et le non-paiement des fournisseurs, pour assurer la mission de service public qui nous est assignée».

La montée au filet du syndicat des travailleurs de l’eau et du courant intervient au lendemain d’une folle rumeur faisant état de l’interpellation, le 15 février à Bitam, du tout précédent directeur de la SEEG : Alain Patrick Fulgence Kouma avait en sa possession au moins deux milliards de francs CFA alors qu’il se rendait au Cameroun, selon plusieurs médias proches du palais du bord de mer.

Les 2 milliards CFA d’Alain Patrick Kouma

Tellement surréaliste quant à la banque qui peut décaisser 2 milliards en liquide, mais aussi quant à la manière de transporter une telle somme et passer tous les contrôles sur les routes nationales, l’information a suscité bien d’interrogations. À la fin de la journée l’interpellation à Bitam était confirmée : l’ancien patron de la SEEG se rendrait bel et bien au Cameroun en vue des obsèques de sa belle-mère, mais il n’avait en sa possession que 15 millions de francs CFA.

Alain Patrick Fulgence Kouma était déjà sous les feux de l’actualité lorsqu’à la surprise générale, il a été destitué du poste de directeur de la SEEG par le Conseil des ministres du 1er février dernier. Pour les observateurs en effet, les travaux pilotés par le ministère de l’Énergie et des Ressources hydrauliques en collaboration avec la SEEG allant bon train dans le pays, rien ne laissait entrevoir ce débarquement à la surprise générale. Le fait a suscité des interrogations et presqu’un tollé sur les réseaux sociaux

Les «Autorités de la République» de Boundono Simangoye

Avant tout ce micmac étrangement semblable à une cabale contre l’ancien DG de la SEEG, l’hebdomadaire La Loupe, pour y revenir, titrait : «Achat du siège de la SNBG : de quelles «hautes autorités» Boundono Simangoye a-t-il reçu mandat ?». L’article de notre confrère mettait en lumière les supposées discordes existantes entre l’ancien DG et le président du Conseil d’administration de la SEEG, Egide Boundono Simangoye.

Selon l’hebdomadaire, l’ancien directeur général de la Compagnie des mines d’uranium de Franceville (Comuf) aurait commis deux correspondances «confidentielles» adressées, l’une au Représentant résident de la Banque africaine de développement (BAD) au Gabon, Robert Masumbuko, et l’autre à l’ancien Coordinateur général des Affaires présidentielles, Noureddin Bongo Valentin. Selon La Loupe, dans le courrier au représentant de la BAD, Boundono Simangoye sollicitait de l’institution bancaire des appuis financiers multiformes. Tandis qu’auprès du collaborateur du chef de l’Etat, il décriait la gestion de Patrick Kouma à la tête de la SEEG. Et La Loupe de noter «une volonté de «saborder l’action de Patrick Kouma à la tête de la SEEG et par voie de conséquence d’obtenir son scalp». Comment et pourquoi en est-on arrivé à ce stade ? Que s’est-il réellement passé autour de Patrick Kouma ? Qui donc a été mis en courroux par celui-ci ? Nommé le 31 janvier 2020 à la tête de la SEEG, Alain Patrick Fulgence Kouma n’aura passé qu’une année à la tête de cette société anonyme (SA) arrimée aux normes Ohada et bénéficiant d’une délégation de service public.

Les rumeurs en circulation dans les salons feutrés expliquent cette éjection soudaine et l’acharnement dont il est l’objet par son refus de valider l’achat de l’immeuble de la SNBG, soumis en conseil d’administration par «les Autorités de la République», selon une note d’Egide Boundono Simangoye publiée par La Loupe. Comme quoi les priorités des «Autorités de la République» sont ailleurs. À 8,2 milliards de francs CFA pour un immeuble de 6 étages désaffecté, les commissions et autres entourloupettes financières doivent être si appétissantes.
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