L’ONG Brainforest qui défend l’environnement au Gabon, informe que Marc Ona, son secrétaire exécutif, en qualité d'expert sur les questions climatiques, a été auditionné au Sénat le 11 février sur l’Ordonnance n°019/2021 du 13 septembre 2021 relative aux changements climatiques. Ladite ordonnance a été déposée sur la table des Sénateurs par le gouvernement pour examen et éventuellement une adoption.
Lors de son audition, apprend-on, Marc Ona a fait un exposé « sur les insuffisances et incohérences de ladite Ordonnance n°019/2021 du 13 septembre 2021 relative aux changements climatiques, proposée au Sénat par le gouvernement ». Pour l'essentiel, le représentant de Brainforest a estimé que cette « Ordonnance devrait simplement être rejetée au vu de plusieurs articles superflus, contradictoires et incohérents ». Mais l’ONG n’entre pas dans les détails de ses critiques.
À contrario, M. Ona a proposé de se référer simplement à la loi et/ou au code forestier ainsi qu'à la loi sur le développement durable, en lieu et place de l'Ordonnance proposée. Ces deux textes, selon lui, sont assez complets car, ils prévoient l'exploitation rationnelle de la forêt, de la faune sauvage et des ressources halieutiques. Cela passe par la protection et la valorisation des écosystèmes et la conservation de la biodiversité, l'inventaire et l'aménagement des ressources. Sans oublier la régularité et durabilité de la production.
L’ordonnance relative aux changements climatiques, selon le gouvernement, engage le Gabon à maintenir la neutralité carbone à l’horizon 2050. Par ailleurs, ce texte fixe un cadre juridique qui a pour effet : d’encadrer les actions des acteurs institutionnels à travers un ordonnancement juridique et uniforme pour tous ; de mettre en place un système fondé sur le marché pour inciter les émetteurs à réduire leurs émissions ; de créer un registre, clé de voûte du système d’information sur les émissions de gaz à effet de serre et du système national de quotas d’émission et de compensation carbone. L’ordonnance prévoit également la création d’un Fonds destiné au financement des politiques de lutte et d’adaptation au changement climatique.