Près de 2 mois après la suspension de l’ensemble de ses collaborateurs affectés à la Direction centrale des ressources humaines (DCRH), le ministère du Pétrole, mines et des hydrocarbures semble avoir fait le point autour du trafic de postes budgétaires. En effet, une source proche du secrétariat général dudit ministère a révélé à Gabon Media Time (GMT) que la majorité des agents directement impliqués dans ce réseau de faussaires seraient en fuite.
Les magouilles autour de l’octroi des postes budgétaires pour lesquels le ministère du Pétrole a décidé de démanteler le réseau, continuent de faire les choux gras de la presse nationale. Pour rappel, Nestor Ayi Andome avait annoncé, via la note de service n°00659/MP/GM/SG datée du 15 décembre dernier, une mesure disciplinaire prise en attendant de faire la lumière dans cette affaire qui n’a visiblement pas fini de faire couler encre et salive.
« Tous les responsables de la chaîne managériale de ce service sont suspendus durant la période d’investigations judiciaires jusqu’à l’établissement des responsables de chacun », a-t-il indiqué dans sa note. Non sans manquer de préciser que Paul André N’na Angoue, son chargé d’études, devra assurer l’intérim. Depuis, un audit interne aurait été réalisé sur les agents ayant participé à ce trafic.
Il en ressort que « les agents plus directs sont écartés ou en fuite. Le reste des agents est en poste et travaille avec le DCRH par intérim qui n’est autre que le DCRH Adjoint » a indiqué une source proche du dossier. Ainsi donc, à défaut de rendre des comptes, une frange des agents de la décision mise en cause aurait pris la poudre d’escampette.
Notons que l’affaire susmentionnée impliquerait directement le Ministère du Budget dont le cerveau de la bande serait issu. Sinon comment expliquer que des matricules des fonctionnaires décédés étaient manipulés sans que les services de la solde n’en soient informés ? Vivement que la lumière soit définitivement faite.