A un an et demi de la présidentielle 2023, Ali Bongo n’a pas encore revêtu le costume du candidat naturel du Parti démocratique gabonais (PDG) à cette échéance électorale. Sera-t-il effectivement investi par sa formation politique ? En temps normal, la question ne se poserait pas. Mais sa santé, forment affectée par son Accident cardio-vasculaire (AVC) en 2018 à Ryad, en Arabie Saoudite, pourrait rebattre les cartes.
Jamais autant d’incertitudes n’avaient plané sur le candidat du Parti démocratique gabonais (PDG) à une élection présidentielle. A un an et demi de la présidentielle 2023, bien malin qui affirmera qu’Ali Bongo sera bel et bien candidat à sa propre succession. En temps normal, la question ne se poserait pas. Mais avec ses ennuis de santé découlant de son Accident cardio-vasculaire (AVC) en 2018 à Ryad, en Arabie Saoudite, l’horizon est gorgé d’incertitudes.
Pour illustrer cette réalité, les derniers rendez-vous manqués du chef de l’Etat laissent perplexe. Ce dernier devait accueillir les Panthères du Gabon, le 28 janvier à Libreville, pour les féliciter de leur parcours encourageant à la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2021, au Cameroun, mais a préféré confier cette tâche à sa première ministre, sans justification aucune. Plus récemment.
Après un conseil des ministres tenu par visioconférence, le 1er février, le président gabonais n’a pas été en mesure de participer 24 heures plus tard, en visioconférence, à la 39e session du comité d’orientation des chefs d’État et de gouvernement du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad). Et les exemples de ce type sont légion depuis le retour triomphant du ‘’champion’’ au Gabon en mars 2019, après quatre mois de soins intensifs en Arabie Saoudite.
Et comme c’est souvent le cas, Ali ‘’phénix’’ Bongo trouvera le moyen de ‘’renaitre de ses cendres’’ en multipliant les activités en présentiel, généralement des audiences, à la présidence de la République ; histoire de clouer le bec à ses détracteurs et montrer à la terre entière qu’il est bien possession de 99% de ses capacités. Pourquoi autant de micmacs autour d’une personne dont les proches crient haut et fort qu’il a de l’énergie à revendre ?
Depuis plusieurs mois, les voix s’élèvent appelant Ali Bongo à se porter candidat à la prochaine présidentielle. Mais, le président de la République est-il réellement en capacité de battre campagne pour sa réélection en 2023, sachant que cette période de promotion requiert la présence du candidat sur le terrain ?
A l’heure actuelle, Ali Bongo n’est pas encore officiellement candidat à la présidentielle de 2023. Son camp le souhaite de toute son âme, mais la réalité des faits pourrait en décider autrement. Dans le cas de cette dernière éventualité, la PDG a-t-il déjà songé à un plan B ? La question reste posée et alimente les débats.