Le gouvernement envisage de s’accorder prochainement avec les collectivités locales, pour leur confier officiellement la responsabilité de la salubrité des établissements scolaires. Il s’agirait d’une volonté du chef de l’Etat.
L’accord n’a pas officiellement été signé en raison de l’inexistence d’un texte légal censé régir leur collaboration, mais le ministre de l’Éducation nationale assure que la loi autorise les mairies à contribuer à hauteur de 10% environ à l’éducation des élèves de leurs circonscriptions. Mais au gouvernement, on souhaite que les collectivités locales s’impliquent également dans l’entretien des établissements scolaires, y compris à l’intérieur de ceux-ci pour ne pas se limiter aux abords.
Pour ce faire, Pr Patrick Mouguiama Daouda a échangé récemment avec les édiles du Grand Libreville dans l’optique de parvenir à un accord sur les moyens de rendre plus salubres les écoles et de les maintenir en l’état tout au long de l’année, y compris pendant les vacances. «Le président de la République est très sensible au fait que nous développions une politique d’entretien des établissements, surtout les nouveaux et ceux qui vont être réhabilités», a-t-il rappelé aux élus.
«Je sais que certaines mairies entretiennent déjà des établissements, mais je pense que tout ça doit être mieux encadré dans l’intérêt de tous», a exhorté le membre du gouvernement, qui n’a pas eu du mal à convaincre les maires. Ceux-ci ont néanmoins abordé la question des budgets nécessaires à la réalisation de cette nouvelle mission.
À Owendo, par exemple, le conseil municipal s’est déjà engagé à prendre en charge le salaire de la technicienne de surface du complexe scolaire d’Igoumié et celui du gardien. «Pour les autres aspects, nous allons les examiner avec le ministère pour voir comment faire plus, mais en fonction de nos moyens», a informé Jeanne Mbagou. Dans l’ensemble, les maires ont jugé l’idée bonne, mais attendent que la future collaboration avec le gouvernement soit encadrée par un texte.