Le lundi 31 janvier la crise ukrainienne était au menu d’une réunion du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies. Une rencontre particulièrement tendue puisque la Russie a essayé d’empêcher sa tenue en demandant un vote pour que le dossier ne soit pas inscrit à l’agenda du Conseil. Mais avec le seul soutien de la Chine, et l’abstention de l’Inde, du Kenya et du Gabon la séance tenue sans toutefois arriver à une solution.
Depuis plusieurs semaines c’est à une véritable guerre de nerfs que se livrent Washington et Moscou au sujet de la question ukrainienne. Un débat houleux qui s’est déporté récemment au sein du Conseil de sécurité de l’ONU à la demande des Etats-Unis mais qui a tourné court les deux parties s’accusant mutuellement de mettre de l’huile sous le feu.
Ainsi, au cours de cette session du Conseil de sécurité un vote s’est tenu afin que ce dossier soit inscrit à l’agenda de l’ONU. 10 pays sur les 15 membres du Conseil ont voté en sa faveur. Seules la Russie et la Chine s’y sont opposées, le Gabon, l’Inde et le Kenya se sont abstenus. Des abstentions qui n’ont d’ailleurs pas manqué d’être saluées par la Fédération de Russie.
D’ailleurs à l’issue du vote le représentant permanent du Gabon auprès de l’Organisation des Nations unies, Michel Xavier Biang, a appelé les parties prenantes à la retenue et à privilégier les voies du dialogue et de la négociation en vue de préserver la stabilité et la paix dans la région. Si cette position semble toute logique, de nombreux observateurs estiment que le choix fait par le Gabon de s’abstenir lors du vote réside dans les bonnes relations que partagent les deux pays.
La preuve avec la rencontre intervenue le jeudi 27 mai 2021 entre le ministre des Affaires étrangères Pacome Moubelet Boubeya et son homologue russe Sergueï Lavrov, avec à terme la conclusion d’importants accords de coopération notamment sur le plan militaire. Pour rappel, lors de son allocution, le chef de la diplomatie gabonaise avait annoncé la mise en place d’une formation au bénéfice des militaires gabonais qui sera assurée par des formateurs russes. Toute chose qui témoigne de l’excellence des relations entre les deux pays, que Libreville ne semble pas vouloir froisser.