Face à la léthargie administrative constatée autour du traitement de leur pourvoi en cassation initié le 4 mars 2021 en contestation de la peine de 6 ans d’emprisonnement en première instance, les avocats de Bertrand Zibi Abeghe ont décidé d’éteindre cette procédure. Et pour cause, l’ancien député de Minvoul devra recouvrer sa liberté en septembre 2022, soit dans 10 mois.
Écroué à sans famille quelques jours seulement après l’élection présidentielle de 2016 pour « instigation aux violences et voies de fait et détention illégale d’armes à feu», Bertrand Zibi Abeghe avait été condamné en première instance à 6 ans d’emprisonnement ferme. Un jugement confirmé en second ressort par la Cour d’Appel le 1er mars 2021. Depuis, le pourvoi en cassation n’avait donné aucune suite.
Las d’attendre un retour des juges de la plus haute juridiction de l’ordre judiciaire, les conseils du prisonnier politique le plus connu ont annoncé leur désistement. Dans ledit courrier, les conseils du « djadji » révèlent que l’intéressé aurait décidé d’assumer fièrement la peine et les condamnations qui lui ont été infligées par les juges du fond. Ainsi donc, Bertrand Zibi Abeghe passera les 10 derniers mois derrière les barreaux.
Sa sortie de prison est prévue pour mi-septembre 2022. Un événement attendu avec faste par sa famille mais également par la majorité des populations qui voient en lui un homme qui marque la rupture avec le pouvoir en place. Pour rappel, l’ancien député du Parti démocratique gabonais (PDG) avait démissionné de manière spectaculaire dans son fief politique à Bolossoville en présence du chef de l’État Ali Bongo Ondimba. Une scène culte qui aura créé sa légende.