Covid-19 : 86,8% de Gabonais infectés par le virus

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Publié le samedi 29 janvier 2022 | Gabon Review

© Autre presse par DR
Le Docteur Guy Patrick Obiang Ndong

Une étude séro-épidémiologie du SARS-CoV-2 réalisée par plusieurs structures hospitalières, de recherche et des laboratoires a livré ses résultats le 26 janvier à Libreville : 86,8% de Gabonais ont déjà été infectés par le virus.

Les différentes structures hospitalières, les laboratoires et les centres de recherche impliqués dans l’enquête séro-épidémiologie du SARS-CoV-2 ont présentés au ministre de la Santé, ainsi qu’aux partenaires techniques et financiers, les résultats de cette étude.

L’objectif recherché était d’évaluer la séroprévalence du Covid-19 afin de déterminer son niveau au sein de la population gabonaise.

Les chercheurs ont travaillé sur un échantillon de 3 455 personnes sur 864 ménages répartis dans les neuf provinces du pays. L’étude révèle que 86,8% des Gabonais ont déjà été infectés par le Covid-19. Le ministre de la Santé, Guy Patrick Obiang Ndong, qui a livré cette information, fait noter que les Gabonais ayant déjà contracté le Covid-19 ont développé une immunité naturelle contre le virus. «Mais, cette immunité naturelle n’est pas définitive et s’amenuise au fil du temps. C’est pourquoi il est plus qu’important de renforcer leur système de défense par la vaccination», soutient-il.

Lors de la présentation de cette enquête, les chercheurs ont indiqué que l’étude a porté sur la séroprévalence (les anticorps dans le sang). «Le Copil donne les résultats de ceux chez qui le virus a été mis en évidence dans les narines ou la gorge…Notre étude a porté sur tout le monde que tu sois malade ou pas. Car, il y a des personnes qui sont infectées et qui ne présentent pas de signes de la maladie», a fait savoir un des chercheurs.

Au 25 janvier 2022, selon les chiffres officiels, sur 1 533 345 tests réalisés seuls 46 69 ont été positifs au Covid-19. Ce qui représente moins de 10% de la population de ce pays d’environ 2 millions d’habitants.

Cette enquête, financée par l’Organisation mondiale de la Santé(OMS), a été réalisée par le Laboratoire national de santé publique, le Laboratoire du Centre hospitalier mère-enfant Fondation Jeanne Ebori, le Centre interdisciplinaire de recherches médicales de Franceville (Cirmf), le Centre de recherches médicales de Lambaréné (Cermel) et le département de Bactériologie et virologie de l’Université des sciences de la santé (USS). Le rapport officiel sera remis au gouvernement qui s’en servira pour réévaluer la riposte et au besoin, réaménager les mesures de lutte contre la pandémie.

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