Cinq mois après avoir fait adopter par le Conseil des ministres le projet d’ordonnance y relatif, le ministre de la Santé, Dr Guy Patrick Obiang Ndong, s’est présenté cette semaine devant les députés pour les convaincre de la nécessité de la création du Centre hospitalier universitaire Amissa Bongo à Franceville.
Le Conseil des ministres avait adopté le 11 août dernier un projet d’ordonnance portant création, missions et organisation du Centre hospitalier universitaire Amissa Bongo (CHUAB), dans le chef-lieu de la province du Haut-Ogooué. Une structure censée «coordonner la mise en place de passerelles d’échanges, notamment en matière de recherche, d’innovation dans les technologies médicales et de formations spécialisées dans le domaine de la maintenance du plateau technique». Son atout majeur : sa proximité avec l’Université des sciences et techniques de Masuku (USTM), le Centre international de recherche de Franceville (CIRMF) et l’École doctorale de Franceville.
Cinq mois après, Dr Guy Patrick Obiang Ndong est allé défendre le dossier devant l’Assemblée nationale le 26 janvier dernier. Face aux députés membres de la Commission de la santé, le ministre de la Santé n’a pas manqué de réitérer l’argument des autorités selon lequel «la création, dans notre pays de ce pôle d’excellence, rentre dans le cadre de la modernisation de notre offre de soins et de l’amélioration de la performance de notre système de santé». Le membre du gouvernement a précisé que le CHUAB sera placé sous la tutelle des ministères en charge de la Santé, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
Le projet a commencé à être examiné au fond par les députés qui, au cours de la séance des questions-réponses, n’ont pas hésité à exprimer leurs attentes et doutes, y compris sur la gestion de la future structure publique.