Le capitaine Junior Thierry Otsobogo, ancien chef du service passeport à la Direction générale de la documentation et de l’immigration (DGDI) a comparu, le mercredi 12 janvier 2022, devant le tribunal correctionnel de Libreville. Si au terme des débats, ladite Cour a annoncé que le verdict tombera le 27 janvier dernier, l’audience a été marquée par le réquisitoire du ministère public qui proposé une peine de 10 ans de prison ferme assortie de 500 millions FCFA d’amende.
C’est le mercredi 12 janvier 2022 qu’a eu lieu le procès sur le réseau de faux passeports dans lequel serait impliqué l’ancien chef de service passeport à la Direction générale de la documentation et de l’immigration. Appelé à la barre, le Colonel Junior Thierry Otsobogo a livré un témoignage croustillant. Pour sa part, le ministère public a « requis 5 ans de prison pour usage de faux et une amende de 7 millions de FCFA au titre des dommages et intérêts et une autre de 500 millions de FCFA pour le préjudice causé à la DGDI ».
Un réquisitoire des plus intransigeants qui devrait permettre de dissuader plus d’un à verser dans ce type de pratiques qui obèrent la ligne administrative de cet instrument clé à la nation. Notons qu’il est reproché au capitaine Junior Thierry Otsobogo, d’avoir favorisé l’établissement de plus de 100 faux passeports gabonais à partir de faux documents administratifs entre 2016 et 2020 à de nombreux ressortissants maliens et libanais.
Une mascarade mise à nue grâce à la détection de quelques failles sur lesdits documents en l’occurrence des fautes d’orthographes. À ces éléments matériels s’ajoutent les audios d’échanges téléphoniques entre le mis en cause et ses présumés acolytes. Toute chose qui conforte l’idée d’usage de moyen frauduleux pour l’obtention desdits documents. Dans la foulée, plusieurs ressortissants maliens et libanais ont été interpellés. Le délibéré sur l’affaire présumée de faux passeports sera connu le 27 janvier prochain .