Surnommé Général des Mapanes, Gaël Koumba Ayoune a été acquitté des charges qui pesaient sur lui, ce 21 janvier, par le tribunal correctionnel spécial. Son compère Hoffer Edou Mve dit Hoffman restera en prison pour trois années encore au minimum. Ils étaient poursuivis pour incitation à la révolte, outrage au chef de l’Etat et association de malfaiteurs dans l’affaire dite du concert des casseroles.
La Cour correctionnelle spéciale de Libreville a livré, ce 21 janvier, son verdict concernant l’affaire Gaël Koumba Ayouné alias le Général des Mapane et Hoffer Edou Mvé alias Hoffman contre le ministère public. Après examen approfondi du dossier, le premier a été acquitté des charges d’incitation à la révolte, outrage au chef de l’Etat et association de malfaiteurs.
«Monsieur koumba Ayouné a été relaxé purement et simplement de tous les chefs donc il devra recouvrer sa liberté dans les jours ou les heures qui suivent», s’est réjoui Me Pie Makanga Missamou. Et l’avocat d’indiquer, au terme du délibéré, qu’Hoffer Edou Mve dit Hoffman «a été reconnu coupable d’outrage au chef de l’État et aux forces de sécurité et incitation à la rébellion. Il en a pris pour quatre ans de prison dont trois années fermes et une avec sursis. » La défense a annoncé son intention de faire un appel partiel, c’est-à-dire sur certains aspects, de la décision du tribunal concernant Hoffman.
Si Hoffman est connu des Gabonais comme Rappeur et promoteur de la marque Mapane Lifestyle (communication, production musicale et street wear), Gaël Koumba Ayouné s’est révélé au public à travers ses actions en faveur des personnes défavorisées dans les quartiers sous-intégrés avant de devenir promoteur de Mapanes Media et de la Radio Mapanes FM.
Les deux hommes avaient été interpellés en février 2021 puis incarcérés en mars à la prison centrale de Libreville. Dans les faits, ces activistes étaient poursuivis pour incitation ou encouragement du mouvement dit des casseroles. Cette agitation sociale avait mobilisé un très grand nombre de Gabonais, aussi bien à Libreville que dans d’autres villes du pays. Appelés à faire du bruit avec des casseroles pour protester alors contre les mesures de lutte contre la covid-19 instituées par le gouvernement, certains manifestants étaient descendus dans la rue, de nuit après les heures du couvre-feu. Le mouvement s’est estompé net avec la mort de deux manifestants, vraisemblablement tués par les forces de l’ordre.