Le bras de fer qui oppose l’État gabonais et le Groupement Santullo-Sericom depuis quelques années se poursuit à la Cour d’appel de Paris, en France, où Libreville avait introduit un recours à la suite de la sentence de la Chambre de commerce internationale (CCI) qui le condamnait, en novembre 2019, à payer 90 milliards de FCFA à la société de l’homme d’affaires italien, Guido Santullo, décédé en 2018.
L’État gabonais n’en a pas fini avec son ancien partenaire Santullo-Sericom dont le fondateur et ancien responsable, Guido Santullo, est décédé en août 2018. Deux ans après le recours en appel déposé par les autorités gabonaises à la suite de la sentence prononcée par la Chambre de commerce internationale, la Cour d’appel de Paris (France) aurait rouvert le dossier ce mardi 18 janvier, à en croire nos confrères du site d’information Gabonclic.info.
Le 19 novembre 2019, en effet, la CCI avait condamné le Gabon à verser 90 milliards de FCFA au Groupement Santullo-Sericom. Et si l’entreprise exigeait l’apurement d’une dette qu’elle estimait à environ 328 milliards de FCFA, les 73% de réduction obtenus par le Gabon n’avait pas satisfait Libreville qui reprochait son ancien partenaire de divers manquements à la loi.
Le Gabon, qui a porté plainte en Suisse et en France, accuse les entreprises de Guido Santullo de corruption active d’agent public. Les autorités gabonaises disent avoir les preuves que certains des 11 marchés de BTP remportés par l’homme d’affaires de son vivant l’avaient été en échange de faveurs versées à des fonctionnaires gabonais (billets d’avion, séjour à l’étranger, construction de résidence, versement en liquide…). Libreville espère voir sa dette purement et simplement annulée.