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Gabon : Profondément divisée, l’Union nationale fait face à une érosion inédite de ses militants
Publié le mardi 18 janvier 2022  |  LaLibreville.com
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© Autre presse par DR
Candidate à la présidence de l’Union nationale, Paulette Missambo
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Ghislain Nguéma Ella, le coordinateur de l’Union nationale (UN) dans le 6e arrondissement de Libreville, a annoncé samedi 15 janvier qu’il claquait la porte de ce parti d’opposition pour rejoindre l’Union pour la démocratie et l’intégration sociale (UDIS) d’Hervé Patrick Opiangah. Comme beaucoup, il ne croit plus en un parti « profondément divisé » et qui « est obsédé par la communication ».

« Etant membre de l’Union nationale (UN) et coordonnateur de Nzeng-Ayong, il fallait que je prenne mes responsabilités. J’ai démissionné et j’ai personnellement adhéré à l’Union pour la démocratie et l’intégration sociale (Udis). Voilà ma carte », a déclaré Ghislain Nguéma Ella ce samedi 15 janvier.

« L’UN certes organisait avec nous la communauté, mais les objectifs que nous devions atteindre avec eux pour la plupart, ne l’ont pas été. C’est pour cela que j’ai décidé de partir de l’UN, pour que moi, mes frères et sœurs du 6e arrondissement nous puissions nous organiser autrement », a-t-il précisé. « Aujourd’hui, l’UN est obsédé par la communication. Mais sur le terrain, il n’y a rien. D’ailleurs, que ce parti ne compte plus qu’un seul député est un signe qui devrait tous nous alerter », a-t-il ajouté.

60 % de départ dans les rangs de l’UN dans le seul 6e arrondissement de Libreville

Ghislain Nguéma Ella a rappelé que plusieurs militants de l’UN dans le 6ème arrondissement ont quitté le navire pour rejoindre le parti d’Hervé Patrick Opiangah. « 6 militants sur 10 ont déjà démissionné », a-t-il raillé, indiquant que ceux-ci étaient très mécontents de la tournure des événements à l’UN.

En novembre dernier, lors d’un Congrès devant désigner le successeur du patriarche Zacharie Myboto à la tête du parti, Paulette Missambo l’avait emporté d’une petite voix (sur 642 bulletins) face à Paul-Marie Gondjout. Un scrutin étriqué – d’aucuns disent truqué – que les partisans de ce dernier n’ont jamais digéré.

Mais Paulette Missambo n’en a pas pour autant fini avec « POG ». S’estimant le mieux placé pour concourir lors de la prochaine présidentielle, celui-ci s’est lancé début janvier dans une pré-campagne, prenant de vitesse la nouvelle présidente et son entourage.

Face à cette lutte intestine, nombreux sont ceux à prédire une scission au sein d’un parti déjà très atrophié et qui n’est plus que l’ombre de ce qu’il était il y a encore quelques années.
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