Plusieurs fois approché par le pouvoir en place pour retourner, comme ses anciens frères d’armes de l’opposition, au Parti démocratique gabonais (PDG) ; le président du Rassemblement pour la patrie et la modernité(RPM) a choisi de décliner l’offre. Il préfère travailler pour l’alternance au sommet de l’État.
Si le pourvoir a réussi à appâter et convaincre certains cadre de l’opposition, transfuges du Parti démocratique gabonais (PDG), notamment René Ndemezo’o Obiang, Féfé Onanga, Frédéric Massavala Maboumba, à revenir à la «maison», il peine à persuader le président du Rassemblement pour la patrie et la modernité(RPM) à renoncer à son idéal pour l’alternance.
Selon une confidence d’Alexandre Barro Chambrier, à la faveur d’une interview sur sa page Facebook, il a plusieurs fois été approché par le pouvoir en place. « J’ai eu beaucoup d’approches pour m’amener à renoncer à ce que je fais, évidemment, ils se sont heurtés à un mur parce que mon engagement est total, il est sincère. Mon rôle est de prendre le relais d’une bataille qui a été menée par les aînés et qui n’a pas encore abouti », a-t-il confié.
A défaut de le récupérer, le PDG se serait résigné à promouvoir la saignée de militants du RPM pour espérer le fragiliser à quelques mois des élections de 2023. Et plusieurs militants de son parti ont saisi cette fenêtre d’opportunité pour rejoindre la prairie du PDG où l’herbe, semble-t-il, est toujours verte. Toutefois, selon Barro Chambrier, ces militants qui prétendent avoir été subitement séduits par le PDG et sa doctrine pour la majorité ne figurent pas dans la base de données de son parti. Il s’agirait des manipulations organisées par quelques personnes «aiguillonnées par la faim, l’avidité au gain».
«Franchement le PDG ferait mieux de s’occuper des problèmes quotidiens des Gabonais qu’il n’arrive pas à régler, plutôt que de perdre son temps et son argent à récupérer des désœuvrés qui n’ont rien à voir avec nous», a ironisé le président du RPM, avant de donner un conseil au PDG. En ce qui concerne les «personnes qui étaient chez nous, je puis vous dire qu’ils ont beaucoup plus à craindre de ceux-là, parce qu’il n’est pas exclu qu’au moment fatidique, le choix ne soit pas en faveur de ce qu’il croit». Par ailleurs, selon lui, l’opposition n’est pas la seule force politique à avoir enregistré des départs, «moi aussi, je pourrais faire des montages réels des personnes qui sont parties du PDG pour venir au RMP. Et croyez-moi, elles se chiffrent en millier».