Le 12 janvier à l’Assemblée nationale, Faustin Boukoubi a réuni en urgence ses collègues députés afin d’examiner le décret 002/PR/MS du 7 janvier 2022 portant modification et suppression de certaines mesures de prévention, de lutte et de riposte contre la propagation du Covid-19. Si le texte a été publié au Journal officiel, les représentants du peuple veulent des informations complémentaires pour mieux se prononcer.
«Nous nous retrouvons, promptement aujourd’hui, parce que j’estimais qu’il y avait urgence à le faire» a dit à ses collègues le 12 janvier, le président de l’Assemblée nationale. «C’est pour cela que vous n’avez pas été régulièrement informé à travers les médias comme cela se fait d’habitude», a poursuivi Faustin Boukoubi. «Je tenais à vous informer de ce que Mme le Premier ministre nous avait communiqué, l’adoption par le gouvernement d’un décret», a-t-il précisé. Le décret n°002/PR/MS du 7 janvier 2022 portant modification et suppression de certaines mesures de prévention, de lutte et de riposte contre la propagation du Covid-19, publié au Journal officiel et consacrant, entre autres, la fin de la gratuité des tests de dépistage du Covid-19.
Au cours de cette rencontre à laquelle participaient les députés membres du bureau de l’Assemblée, le président de la commission des Lois et le président de la commission Santé, il a été question d’examiner ce décret qui abroge toutes les dispositions antérieures contraires. Notamment, celles du décret n°00108/PR/MS du 10 avril 2020 instituant un régime de dépistage de masse du Covid-19 en République gabonaise et du décret n°00133 /PR/MS du 11 mai 2020 instituant un dépistage de masse du Covid-19 en République gabonaise. Les députés qui ont émis certaines réserves sur les contours de ce texte ont adressé au gouvernement une demande d’informations complémentaires.
Ils pourraient auditionner très prochainement certains membres du gouvernement dans le cadre de cette requête. Dans leur démarche, ils comptent tout aussi rencontrer le Copil citoyen. Ce mouvement de la société civile accuse les parlementaires de rester insensibles à la détresse des populations, notamment face aux conséquences des mesures contenues dans le décret n°002/PR/MS du 7 janvier 2022.