C’est par le biais d’une déclaration devant la presse faite ce jour que l’Union nationale (UN) a tenu à donner de la voix dans ce qui s’apparente à la passe d’armes interminable entre le gouvernement et le Copil citoyen. Pour Jeanine Taty Koumba, Porte-parole de cette formation politique, Rose Christiane Ossouka Raponda brillerait par « l’autoritarisme » dans sa volonté de « confisquer l’espace public ».
Alors que notre pays s’apprête à clôturer une seconde année dans sous état d’urgence sanitaire, l’Union nationale a décidé de faire une analyse critique de la gestion de la crise par le gouvernement, 21 mois après la découverte du patient zéro sur notre territoire. Selon Jeanine Taty Koumba, Porte-parole de l’UN « la stratégie sanitaire qui pouvait au départ apparaître comme temporaire et supportable à court terme, devient permanente et insupportable aux yeux des Gabonais », a-t-elle indiqué.
À ce propos, cette dernière a déclaré « nous respectons et compatissons à la douleur de leurs familles. Mais reconnaissons objectivement qu’une maladie qui ne tue qu’une personne sur 20.000 ne mérite pas qu’on mette un pays sous une cloche hermétique et au ralenti comme nous le subissons aujourd’hui ». Une mise au poids qui a le mérite de traduire le ressenti des populations qui se disent excédées par les restrictions de libertés fondamentales tous azimuts par le gouvernement qui tend à rendre obligatoire la vaccination.
Un acharnement qui se serait traduit par la prise d’un nouvel arrêté après que la Cour constitutionnelle a prononcé l’annulation de N° 0559/PM du 25 novembre 2021. « Après cette décision, le gouvernement a pris un autre arrêté le 24 décembre 2021 référencé 0685/PM », a déploré Jeanine Taty Koumba. À cet effet, l’UN « dénonce une fois de plus, l’autoritarisme d’un gouvernement mu par la seule volonté de confisquer l’espace public et civique tout en favorisant l’enrichissement illicite des acteurs en charge de la gestion de la crise sanitaire », a-t-elle conclu à ce propos.