A travers une communication le 8 janvier, le Syndicat national des travailleurs du secteur de l’eau et électricité (Syntee+), le Syndicat des employés et ex-employés du pétrole et activités connexes (Seerpac) et l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep) ont déclaré que leur mouvement de grève sera déclenché le 11 janvier, en cas de silence du gouvernement jusqu’à l’expiration de leur préavis de grève.
Au Gabon, les principaux syndicats des secteurs pétrole et activités connexes de l’Eau et l’électricité ont annoncé le 8 janvier que leur mouvement de grève générale sera déclenché le 11 janvier, en cas de silence du gouvernement. Réunis au sein du Syndicat national des travailleurs du secteur de l’eau et électricité (Syntee+), celui des employés ex-employés du pétrole et activités connexes (Seerpac) et l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep), ils avaient déposé le 27 décembre sur la table du gouvernement un nouveau préavis de grève générale illimitée pour amener le gouvernement à revoir sa copie sur les mesures anti-Covid.
«A ce jour, aucune invitation ne nous a été adressée pour l’ouverture du dialogue en vue de la recherche des solutions à notre cahier des charges», a fait savoir René Pierre Mbang Evouna, le secrétaire général du Syntee+. Les syndicalistes maintiennent leur mouvement d’autant plus que le Conseil des ministres du 3 janvier a annoncé l’adoption d’un projet de décret instituant les mesures dénoncées à travers leur préavis de grève. Ce qui, estiment-ils, porte à croire que le Premier ministre est fermé au dialogue avec les partenaires sociaux. «Nous invitons le gouvernement à privilégier le dialogue et à ouvrir des discussions pour une recherche de solutions dans un cadre apaisé et dans l’intérêt supérieur de l’Etat dont l’économie pourrait être mise davantage en mal», a-t-il dit.
Leur cahier des charges contient 4 points dont la suppression du pass sanitaire ; la suppression de l’augmentation du coût du test PCR ; la suppression de toute exemption de tests aux personnes vaccinées s’agissant de la circulation à l’intérieur du pays et de quarantaine aux personnes vaccinées entrant au Gabon. Ils réfutent le fait que le gouvernement justifie ces mesures par la relance de l’économie. «Il y-a-t-il de l’économie sans le travail et il y-a-t-il le travail sans les travailleurs ?», s’interrogent les syndicalistes qui interpellent tout aussi le président Ali Bongo en tant que garant de la Constitution et de la paix sociale. «Tenons-nous prêts à mettre en œuvre les consignes en cas de grève pour la défense de nos droits et intérêts dès le mardi 11 janvier 2022», ont dit les syndicalistes sollicitant l’implication de tous leurs collègues.