Après un mois de pause, la coalition Sena-Conasysed a décidé de renouer dès le 8 janvier 2022 à l’école publique Martine Oulabou avec ses habituelles assemblées générales pour apprécier les différentes décisions prises ou pas par le gouvernement pour résoudre la crise dans le secteur de l’éducation et sauver l’année scolaire.
Après un mois d’accalmie dû aux vacances scolaires anticipées du premier trimestre, les enseignants membre de la coalition Sena-Conasysed ont décidé de renouer avec les assemblées générales. Il s’agit d’examiner la question de la suspension et de la rétention des salaires des enseignants à compter du mois de novembre 2021 jusqu’à ce jour ; les décisions issues de la réunion tenues le 21 décembre avec le ministre de l’Education nationale, à la demande des enseignants ; le discours à la nation du chef de l’Etat le 31 décembre 2021 ; les revendications en attente de satisfaction, afin de décider de la conduite à tenir lors de la reprise des cours le 10 janvier prochain sur l’ensemble du territoire national.
« En ce début d’année 2022, nous voulons tel que l’exige l’usage vous souhaiter à tous et à chacun nos vœux de santé, de courage, d’engagement, de détermination dans le combat âpre pour la revendication de nos droits et pour notre dignité d’enseignant. C’est le lieu ici de vous exhorter à ne point céder à la peur, aux menaces encore moins au découragement. Mais également appeler tous les enseignants ce samedi 8 janvier 2022 à l’école publique Martine Oulabou dès 10 heures à la grande assemblée générale de compte–rendu et de décision», a déclaré le secrétaire général du Sena, Fridolin Mve Messa.
Pour la coalition Sena-Conasysed, la réalisation d’une école publique performante et de qualité passe obligatoirement par des enseignants bien formés, rémunérés à leur juste valeur et exerçant dans un environnement favorable pour un rendement optimal. Procéder autrement, c’est prôner la médiocrité. «Depuis le mois de septembre 2021, nous sommes en grève. Cette grève, rappelons-le, a pour unique responsable le gouvernement qui peine à apporter des solutions appropriées aux légitimes revendications des enseignants qui tournent, entre autres, autour du paiement des rappels solde, des recrutements, des intégrations, des titularisations et reclassement après stage, du perfectionnement et de la formation. Pendant que les enseignants attendent les réponses à leurs préoccupations, le gouvernement brille plutôt par l’argument de la force et l’abus d’autorité, en violant en permanence la loi », a déploré la coalition Sena-Conasysed.
Le rendez-vous du 8 janvier situera les responsabilités de chaque partie et déterminera si l’école gabonaise entamera son deuxième trimestre de grève de l’année scolaire 2021-2022.