C’est ce vendredi 7 janvier 2022 que Gaël Koumba Ayouné alias « le Général du mapane » et Hoffer Edou Mvé alias « Hoffman » ont été présentés devant la Cour correctionnelle de Libreville. Poursuivis pour délit d’incitation à la révolte et association de malfaiteurs, les deux entrepreneurs ont vu l’affaire mise en délibéré pour le 21 janvier 2022, date du verdict.
Près d’un an après avoir été interpellés en marge du mouvement citoyen de masse baptisé le « concert des casseroles », Gaël Koumba Ayouné alias « le Général du mapane » et Hoffer Edou Mvé alias « Hoffman » ont enfin été présentés devant la Cour correctionnelle de Libreville. Descendus d’un véhicule sous le regard attristé de leurs proches, les deux hommes d’affaires, très proches du Chef de l’État dans les moments difficiles qu’il aura traversés, sont tout sourires.
Preuve que la durée derrière les barreaux sans jugement et dans des conditions quasi inhumaines n’auront pas altéré leur joie de vivre. Pour ce qui est de Gaël Koumba Ayouné, il ressort qu’il avait bénéficié d’un « non lieu partiel pour les chefs d’ accusation d’outrage au chef de l’ Etat et aux forces de police ». Ainsi donc, la Cour correctionnelle ne statuerait que sur deux chefs d’accusations à savoir incitation à la révolte et association de malfaiteurs.
Durant l’audience, « le Général du mapane », va livrer une prestation des plus appréciables. En effet, le mis en cause a clamé son innocence. Non sans manquer de relater succinctement le traitement inhumain qui lui a été infligé depuis son interpellation dite « arbitraire » à sa mise sous mandat de dépôt et ce, en violation de toute procédure judiciaire. Toute chose qui selon lui, démontre qu’il y a « une main invisible derrière tout ça », a indiqué Gaël Koumba Ayouné lors de l’audience.
La défense a sur la base des témoignages de leur clients a simplement sollicité « la relaxe pure et simple de ces derniers car le dossier est vide ». Tout en rappelant que le rôle primordial qu’a joué Gaël Koumba Ayouné au moment où le chef de l’État Ali Bongo Ondimba avait été victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC) à Riyad en Arabie Saoudite. Et ceci en organisant « une veillée de bwiti ». Le ministre public étrangement amorphe, n’a fait que réitérer ses accusations.
Au terme des débats, la Cour a mis l’affaire en délibéré. Les deux chefs d’entreprise devront attendre le 21 janvier prochain pour être fixés sur leur sort. Face à la presse nationale et internationale, l’avocat de Gaël Koumba Ayouné alias « le Général du mapane » et Hoffer Edou Mvé alias « Hoffman » a souligné que « les instigateurs du mouvement des casseroles sont connus et sont en liberté ».