Dans une interview accordée à nos confrères de La Loupe, dans leur livraison n°522 du lundi 20 décembre 2021, l’ancien député de Moanda et leader du Copil citoyen, Jean Valentin Leyama, a été interrogé sur l’issue de la présidentielle 2023. En réponse, celui qui fut directeur de cabinet adjoint d’Ali Bongo Ondimba n’a pas manqué de pointer du doigt le bilan sur la base duquel, les Gabonaises et les Gabonais devraient lui accorder leurs suffrages.
A l’approche de l’année fatidique qu’est 2023, les leaders d’opinion aussi bien de la société civile que de l’opposition s’accordent sur l’évaluation négative du septennat du « distingué camarade président » des militants du Parti démocrique gabonais (PDG). Jean Valentin Leyama, une des têtes de proue du Copil citoyen n’a d’ailleurs pas manqué de se questionner à son tour sur ledit bilan « sur quel bilan, si tant est que ça puisse jouer un rôle, peut-on accorder un troisième septennat au président sortant ? », a-t-il martelé.
Dans les colonnes de notre consoeur La Loupe, le natif de la ville de Moanda dans le département de la Lebombi Leyou a jeté un pavé dans la marre. En effet, à quelques jours de la présidentielle, au sein du PDG, la question de la candidature ne se pose pas, vu que ses statuts la règle de façon claire. Ces derniers stipulent que le président du parti est son candidat naturel à l’élection du président de la République.
Sauf qu’après deux septennats, des voix s’élèvent dans l’opinion. Pour Jean Valentin Leyama, « accorder un troisième septennat, [à Ali Bongo Ondimba, NDLR] serait accepter de sacrifier ce beau pays ». Des propos qui devraient interpeller l’opinion, tant celui qui les tient est un ancien collaborateur du chef de l’Etat, lors de son premier mandat à la magistrature suprême.
Occasion pour le leader de la société civile de réitérer la volonté du Copil citoyen, « aux Gabonais de ne pas perdre espoir en leur pays ». « Nous leur disons de ne pas nous résigner, de demeurer unis et mobilisés, d’être attentifs et exigeants dans la défense et la protection de leurs droits civiques et constitutionnels », a -t-il poursuivi.
Jean Valentin Leyama et les siens entendent désormais user des procédures prévues par l’ordonnancement juridique nationale pour contrer à tous les niveaux l’exécutif. « Si le Pouvoir n’a pas compris le message du 15 décembre, il en aura pour ses frais. Car, il y a désormais, un avant et un après 15 décembre », a-t-il conclu.