ClientEarth, une organisation internationale de droit de l’environnement d’intérêt public, clôture ce 3 janvier la réception des candidatures au poste de consultant dont la mission est de faire l’état du droit des femmes dans la législation du secteur forestier applicable au Gabon et au Gabon.
« Les activités s’articulent autour de deux axes principaux : rapport d’analyse des dispositions relatives aux droits des femmes dans la constitution, les traités internationaux pertinents et la législation forestière gabonaise ; renforcement des capacités des organisations de la société civile sur le droit des femmes et les approches sensibles au genre dans la gouvernance forestière au Gabon et en République du Congo », renseigne l’ONG.
Elle indique que, concernant le rapport d’analyse susmentionné, il visera à identifier les dispositions qui promeuvent spécifiquement les droits des femmes ainsi que les vides juridiques y figurant. Pour ce qui est du renforcement des capacités, des séminaires et partages du rapport seront effectués au Gabon et au Congo. La mission commencera au cours de la deuxième semaine de janvier en cours. Pour ClientEarth, l’utilisation et la gestion améliorée des forêts peuvent contribuer à une réduction des inégalités et de la pauvreté, en particulier pour les femmes qui dépendent des forêts au quotidien.
Au Gabon, les femmes représentent 90% des victimes de violences sexuelles et 83% des victimes de violences économiques, selon le cabinet Louis Berger. Mais le gouvernement gabonais veut renverser cette tendance en adoptant plusieurs lois pour protéger la femme. Ainsi, la période 2015-2025 a été décrétée par le chef de l’État Ali Bongo « décennie de la femme » pour promouvoir la femme souvent confrontée à plusieurs formes de violence. L’une des mesures fortes en faveur de la gent féminine est la création d’un Observatoire national des droits de la femme (ONDF), en charge du suivi des indicateurs, de la communication et de la lutte contre les violences à l’égard des femmes au Gabon.